Rallumer les lucioles (Critique)


Rallumer les lucioles

De : Sandra FABBRI

Mise en scène : Bruno BANON

 

Avec :

Sandra FABBRI

 

Au 29 juin au 21 juillet 2024

A L’Optimist Théâtre (Avignon)

 

Après une musique à la fois euphorisante et apaisante, on entre dans un univers de couleurs, d’arcs en ciel, de licornes, de Dragibus et de lucioles. Ici, la folie prend des allures de bonheur.

Le texte est tellement rempli de paillettes qu’il est brillant et régressif à souhait. On se met à rêver et à entrer dans ce monde aussi imaginaire qu’enchanté à la frontière de la réalité. Entre syndrome de Peter Pan et innocence touchante jamais perdue, on hurlerai presque au personnage de renoncer à la normalité. Après tout, n’est-on pas tous le fou de quelqu’un ?

La comédienne est si pétillante qu’elle est un remède à la morosité avec son refus de rentrer dans les cases imposées par la société du paraître et non de l’être. Son univers nous touche de plein fouet avec des questions métaphysiques qui deviennent métaphoriques et méditatives.

Une folie douce dans laquelle on a envie de plonger. Osez le lâche prise grâce à Rallumer les lucioles.

L’histoire

Avec d’un côté une maman qui ne voit pas la vie comme tout le monde et un père qui aurait préféré ne pas en faire partie, Lily doit trouver le moyen de se construire toute seule.

Elle a un plan : être normale.

Et une question : ça veut dire quoi… être normale ?

Où est passée la magie ? Celle qui nous fait voir les couleurs plus brillantes, la beauté du monde dans chaque petite chose, et qui lui rend son relief, son imprévisibilité, le caractère rugueux qui en fait un endroit si passionnant et si vivant.

Une ode à la singularité qui nous invite à avoir de la tendresse pour nos failles et qui nous rappelle que la folie est belle et précieuse, quelle que soit la forme qu’elle prend.

Une pièce qui surprend, autant qu’elle répare.

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Aurélien

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