Opéraporno (Critique)

OpéraPorno

de Pierre GUILLOIS

Avec Jean-Paul MUEL, Lara NEUMANN, Flannan OBE et François-Michel VAN DER REST 

Mise en scène : Pierre GUILLOIS

Musique : Nicolas DUCLOUX assisté de Camille PENAGER

Violoncelle : Jérôme HUILLE ou Grégoire KORNILUK

Costumes : Axel AUST

Scénographie : Audrey VUONG assistée de Gérald ASCARGORTA

Lumières : Marie-Hélène PINON

Son et Régie Son : Loïc LE CADRE

Accessoires : Judith DUBOIS et Patrick DEBRUYN

Régie générale : Fabrice GUILBERT

Régie plateau : Colin PLANCHER et Elvire TAPIE 

Jusqu’au 22 avril 2018

Au Théâtre du Rond-Point

 

« J’aimerai savoir ce que tu penses d’ OpéraPorno« . C’est ainsi que tout commence avec Broadway à Paris. Mais rien qu’avec le titre et le bandeau « Réservé aux adultes », je m’attends au pire. Tout nous porte à être rebuté. On a le pressentiment qu’on va tomber sur un spectacle qui ne fait pas dans la dentelle, qui sombre dans le trash et la facilité. Et après avoir été constater sur place, poussé également par la curiosité et cette demande façon teaser d’un confrère, il s’avère qu’on va bel et bien en profondeur dans le trash… Mais ça ne choque pas tant que ça… A l’inverse, jamais on a vu une chose aussi énorme (et on ne parle pas que du « matériel » utilisé) si bien que tout passe aisément sans qu’on s’en offusque. Il y a de quoi s’esclaffer sans honte quelque soit la classe sociale. Et puis le décor est juste magnifique, pas étonnant, qu’il stimule les personnages. OpéraPorno arrive à amener les sujets les plus tabous et les plus barrés et personne ne semble s’en offusquer, bien au contraire et comme c’est habilement tourné en dérision sur des musiques live et des voix lyriques au top avec un livret aussi incroyable que surprenant, l’ensemble glisse avec plaisir. On évolue un tantinet dans un drame qui n’est pas sans rappeler l’esprit de The Rocky Horror Picture Show . Pas question ici d’érotisme, il est question de fist fucking et de MILF… Il faut avouer que tout est dans le titre.

Un coup de poker réussi et il fallait avoir une sacré paire (d’as ou de coui…s) pour mener à bien un tel projet !

L’histoire

Week-end familial à la campagne, mais la fête dégénère : tromperies, sexe à gogo, scatologie et orgies enchantées. Toutes les limites sont franchies. Cette opérette marque un nouvel essor pour une pornographie chantante, décomplexée.

Tout aurait pu si bien se passer. Week-end à la campagne, bel étang, modeste baraque de famille. Mais la grand-mère reste enfermée dans la voiture. Le père s’ampute un doigt au sécateur. On le met au frigo, le doigt. On le prend vite pour un nem un peu dur. Tout le monde s’enfile dans une joie scatologique enchantée. Et le porno sort du bois, le genre n’est plus honteux. C’est une fête où tout dégénère, orgies, sexe à gogo et tous les liquides qui vont avec. Toutes les limites sont franchies. On vire à l’outrage, hilarant scandale. Mais la pièce fera la joie des partisans des valeurs sûres : il s’agit d’une œuvre lyrique, même si l’opéra traditionnel tire vers l’opérette. Une explosion du mauvais goût dans un écrin de soie.

 

https://dailymotion.com/video/x6f3l12

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BILLETTERIE

Aurélien.

 

 

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