Moby Dick (Critique)


Moby Dick

De : Herman MELVILLE

Mise en scène : Benjamin BOUZY et Vincent MARGUET

Adaptation : Benjamin BOUZY

Musique : Christophe GAJEAN

Lumières : Raphaël BERTOMEU

Costumes : Constant CHIASSAI-POLIN

Décor : Constant CHIASSAI-POLIN et Les Vagabonds

Avec :

Au Théatre Lucernaire 

Jusqu’au 3 mars 2024

 

Accordéon, mouettes, bruits des vagues, pas de doutes dès notre entrée dans la salle, nous sommes bien sur un port. Ce ne sont pas les marins qui nous abordent par leurs interpellations et leurs chants qui diront le contraire. Notons que l’un d’entre eux possède un capital sympathie immédiat et dont on espère qu’il est Ishamel. C’est dans cette introduction qu’on observe un passage de de relais entre deux passions. Le comédien laisse sa passion pour le théâtre prendre celle du matelot : la marine.

Le voyage du spectateur se fait entre tension et aventure au rythme du roulis ou de la tempête. L’immersion est saisissante. On navigue sur les flots avec cet équipage nombreux bien que joué par uniquement quatre artistes. C’est ainsi qu’une galerie de loups de mer défile devant nous à une allure folle. Aussi peut-on dire que le casting est plus que réussi et plus qu’expressif. La musique tient son rôle dans le récit pour ajouter encore à l’excitation qui s’empare de nous.

Lumière vacillante des lampes à huile, orage, la création lumière est également un enchantement qui nous plonge dans les vagues du périple de le hagard Capitaine Achab. Pour parachever notre mise à flots, la scénographie déborde d’idées ingénieuses et sans démesure. C’est cinématographique et toujours romanesque. L’atmosphère, le rendu y sont magiques

Notons également une adaptation du texte brillante où l’œuvre est spiritualisée. Où le monstre n’est pas nécessairement celui que l’on croit tant la baleine blanche tient davantage du merveilleux que de la sauvagerie. La pièce devient encore plus passionnante que le roman (dans lequel on a envie de replonger) ne l’est déjà.

La transposition sur scène de Moby Dick est une prouesse qui stimule l’émerveillement en dépit de la noirceur du propos. Une folie dans laquelle on plonge irrémédiablement sans se noyer.

 

 

L’histoire

Moby Dick, formidable roman d’aventure, raconte l’histoire d’une obsession : depuis qu’un féroce cachalot a emporté la jambe du capitaine Achab, celui-ci le poursuit sans relâche de sa haine et de sa fureur.
Il entraîne à son bord des marins pris peu à peu dans le tourbillon de cette folle vengeance.
Dans ce récit captivant, drôle et rempli d’une étrange sagesse, Melville pose les grandes questions de l’existence humaine et inscrit dans la mémoire des hommes un nouveau mythe : celui de la baleine blanche. La nouvelle création de la compagnie Les Vagabonds vous embarque entre cauchemar et réalité au coeur des océans, dans le fracas de leurs tempêtes, dans le tourbillon de l’âme humaine, dans l’affrontement final de l’homme et du grand Léviathan blanc.
Embarquez dans l’aventure, vous n’en sortirez pas indemne.

 

Credit Photo : Matthieu Lionnard

 

 

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BILLETTERIE

Aurélien.

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