L’homme de la Mancha (Critique)

L’homme de la Mancha

Livret : Dale WASSERMAN

Musique : Mitch LEIGH

Paroles : Joe DARION

Traduction et adaptation en français : Jacques BREL

Direction musicale : Bassem AKIKI et Rafał KLOCZKO

Arrangement : Bassem AKIKI

Mise en scène : Michael DE COCK et Junior MTHOMBENI

Dramaturgie : Gerardo SALINAS

Scénographie : Eugenio SZWARCER

Vidéo : Hernan Pablo CURIONI, Lien DE TROGH et Eugenio SZWARCER

Conception lumières : Gérard MARAITE

Costumes : Sabina KUMELING

Avec : Junior AKWETY, Nadine BABOYE, François BEUKELAERS, Gwendoline BLONDEEL, Bertrand DUBY, Pierre DERHET, Raphaele GREEN, Christophe HERRADA, Chaib IDRISSI, Filip JORDEN SORDENS, Enrique KIKE NOVIELLO et Ana NAQE

les 29, 30 mai, 4 et 5 juin 2021

Au Théâtre du Châtelet

Qu’il fait bon retrouver le chemin des comédies musicales mythiques quand elles s’installent à Paris. L’Homme de la Mancha ne fait pas exception d’abord annoncé pour décembre 2020 puis annulé en raison du contexte sanitaire, il aurait été dommage de manquer un pareil spectacle. Et justement, c’est un immanquable qui paradoxalement ne jouera que pour quatre dates au Théâtre du Châtelet. N’hésitez plus, suivez vos envies. C’est d’ailleurs tout le message de L’Homme de la Mancha : accomplir ses envies avec insouciance.

Devant un écran tordu et un orchestre présent sur scène, l’histoire de CERVANTES défile comme un conte moderne. Le jeu de la transparence cotoie l’opacité des décors où démolition et construction se confondent pour appeler à s’évader par l’imagination.

Dans un grand musical, on sait dès l’ouverture par l’Orchestre si le transport et l’émotion seront au rendez-vous. L’orchestre du Châtelet donne ici le ton avec une ouverture musicale renversante. Un orchestre qui continuera à servir le livret dans une scénographie saisissante aux effets visuels improbables. Les choeurs apportent encore de la profondeur à l’oeuvre. Les voix sont caverneuses, comme sorties de terre. On évolue dans une pop lyrique sans trémolo ni vibe mais avec ce qu’il faut des intonations et vibratos de Jacques BREL et simplement de la justesse ! Un grand bravo à Ana NAQE qui campe une Dulcinea inoubliable et qui garde sa superbe malgré les circonstances

L’homme de la Mancha nous enseigne une autre façon d’envisager la vie en restant candide et libre. Une ode à nos élucubrations, un poème nécessaire où quelques maximes positives de CERVANTES nous rassureront !

Le fantôme de BREL est dans la salle, il la borde de son aura. Au terme des 2 heures 25 de représentation, on finit, nous aussi, par atteindre l’inaccessible étoile.

 

L’histoire

En cellule, CERVANTES attend son audience devant l’Inquisition. Il présente aux prisonniers sa défense, à la façon une pièce de théâtre, dans un simulacre de procès. Il y incarne Alhonso Quiana, un homme qui a mis de côté sa propre réalité pour devenir Don Quichotte de la Mancha. Aidé par son écuyer Sancho Panza, il tente d’éviter son ennemi mortel, l’Enchanteur. Déterminé à défendre tout ce qui est bon et juste à un moment où les chances sont contre lui, Quichotte s’arme d’un courage sans limite et nous sommes tous obligés de suivre son étoile inaccessible. Rejoignez Don Quichotte alors qu’il poursuit son rêve impossible, celui de poursuivre la belle princesse Dulcinée – et quelques moulins à vent.

 

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Crédit Photo : Cyril Moreau / Bestimage

 

Aurélien.

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