L’Ecume des Jours (Critique)

L’Ecume des Jours

de Boris VIAN

Mise en scène par Sandrine MOLARO et Gilles-Vincent KAPPS

Avec Roxane BRET, Maxime BOUTERAON et Antoine PAULIN

Scénographie :  Erwan CREFF

Lumières : Laurent BEAL

Costumes : Julia ALLEGRE

Musique : Gilles-Vincent KAPPS

Régie : Ider AMEKHCHOUN

Jusqu’au 10 juin 2017

Au Théâtre de la Huchette

Après une journée à courir à droite à gauche et au milieu en raison d’un planning saturé. Après être sorti d’une soirée « bizzare » rendue possible grâce à une rencontre improbable avec Voyage dans les Mémoires d’un Fou (Pour voir ladite soirée Cliquez ici)Après avoir couru jusqu’au Théâtre Michel pour y applaudir le Jeu de l’amour et du hasard. Après avoir flâné dans les rues, tout juste verdoyantes, de Paris, à la recherche de petites échoppes sympas et inédites (Le Champs des Rêves) et cherché, avec plus ou moins de succès, des petites trouvailles culinaires pour le brunch de dimanche (J’ai quand même déniché une confiture Ananas, Coco et Tonka). Je m’apprête à découvrir, ou devrai-je dire, redécouvrir L’écume des jours, l’esprit agité de cailloux molestés par un torrent violet et le stress de la journée encore en orbite autour de ma taille. Pas du tout impatient de voir la prestation qui va se jouer sous mes yeux, j’entre dans le théâtre de la Huchette, cette petite salle grande comme un couloir aux murs de pierre qui, si on prend d’alléger son oreille, murmurent les vers des temps passés et présents. Pourquoi ai-je douté de cette version ? Le Théâtre de la Huchette a toujours su choisir une programmation qui prend l’âme et le corps : « La poupée Sanglante » ou « Le Personnage Désincarné » en sont la preuve. Et puis, autre fait, n’ayant trouvé personne assez motivé pour m’accompagner, la Matinée Pervert  étant passée par là, je me retrouve seul au milieu de couples et de familles. Et chaque fois que je me suis retrouvé seul, je constate que j’ai assisté à des merveilles de créations scéniques : Les Vibrants, Voyage dans les Mémoires d’un Fou, Cabaret Blanche, Le Portrait de Dorian Gray, 31 (Tiens, sur ce dernier, je n’avais jamais remarqué jusqu’alors qu’une des scènes ressemble grandement de L’Ecume des Jours…)

Face à un jeu aussi irréprochable, des regards expressifs et vrais sur des textes posés comme un vol de papillon, on prend le nuage avec Chloé et Colin. Départ Immédiat, le premier comédien à parler : Maxime Boutéraon vous embarque dès les premiers mots. C’est comme de respirer l’herbe encore humide après une pluie nocturne. Toute la magnificence de l’œuvre majeure de Boris Vian éclôt du papier peint en arrière-scène. Alors, Boris Vian , on aime ou on n’aime pas. Mais pour un amateur du Pays des merveilles de Lewis Caroll ou du Pays Imaginaire de J.M. Barrie tel que moi, comment ne pas aimer la décalage de Vian ? Comment on peut ne pas aimer et trouver tout cela absurde quand le monde entier n’est pas surpris par J.K. Rowling qui envoie ses personnages voie 9-3/4 et qui crée des détracteurs et autres patronus ? Elle a du sacrément s’inspirer de Vian, non ? Tant de poésie, de jeu, de beatbox, de musicalité donnés à fleur de peur ! On en ressort le cœur comme piqué par une plume sur laquelle on aurait vidé tout le flacon d’une encre indélébile.

L’histoire

Ils sont trois : une fille, deux garçons d’aujourd’hui. Une poignante histoire d’amour et d’amitié. Un voyage musical dans l’univers fantastique et poétique de Boris Vian.

Pied de nez magistral à tous les immobilismes de la pensée, hommage drôle et poignant à l’imaginaire, à la poésie de l’existence, une œuvre à la modernité insolente où musique et littérature se rencontrent au cœur de Paris !

A ne rater sous aucun prétexte !

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BILLETTERIE

Aurélien.

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