Les Jumeaux Vénitiens
de Carlo GOLDONI
Adaptation et Mise en scène par Jean-Louis BENOÎT
Avec Maxime D’ABOVILLE, Olivier SITRUK, Victoire BELEZY, Philippe BERODOT, Adrien GAMBA-GONTARD, Benjamin JUNGERS, Thibault LACROIX, Agnès PONTIER, Luc TREMBLAIS et Margaux VAN DEN PLASLORIAN
Lumières : Joël HOURBEIGT
Costumes : Frédéric OLIVIER
Décor : Jean HAAS
Collaboration artistique : Laurent DELVERT
Jusqu’au 31 décembre 2017
Goldoni, on y avait déjà eu le droit l’an dernier au Théâtre Déjazet et c’était si peu convaincant que je m’étais à bien des reprises durant la représentation des Amoureux. Alors, je craignais que dans une adaptation moderne d’un grand classique et du même auteur, il en soit de même. Il n’en fut rien ! Les acteurs sont, tous, sans exception, emplis de conviction. Ils donnent la vie à chacun des personnes emprunts de la Commedia dell Arte avec ce qu’il faut de vérité et d’excentricité. On va de situation rocambolesques en situations rocambolesques, sans lourdeur et avec les quiproquos qu’à repris le théâtre de boulevard.
Le décor est tout à la fois simple et efficace et ce sont les acteurs qui font en sorte de faire vivre l’ensemble de la scène. Quant aux duels à l’épée, ils sont maîtrisés. Il faut dire que les comédiens ont été formés par des professionnels de la discipline.
Maxime d’Aboville, l’interprète des jumeaux s’en donne à cœur joie et ne montre aucune faiblesse, aucune fatigue.
Quant aux costumes, s’ils sont eux aussi inscrit dans le fil conducteur de la pièce même si j’aurai aimé revoir les costumes propres à ce type de comédie… Les losanges de l’arlequin, etc… Mais ce n’est que mon goût personnel.
Donc s’il vous prend l’envie de voyager en riant : de Paris à Venise, il n’y a qu’un pas, celui du boulevard des Batignolles.
L’histoire
Voilà une des plus célèbres comédies de Goldoni, maître incontesté de la comédie italienne du XVIII ème siècle !
Deux jumeaux, Zanetto et Tonino, sont séparés à leur naissance : Zanetto est élevé dans la montagne, Tonino à Venise. Le premier est un crétin, le second un habile homme. Vingt ans après, le hasard les fait arriver en même temps à Vérone pour retrouver leurs dulcinées : chacun des deux ignore que son frère se trouve dans la ville, ce qui va créer une succession de quiproquos, de situations invraisemblables et loufoques propres à semer le désordre dans les esprits et le désarroi dans les cœurs. Duels, amours et désamours, fuites éplorées, intervention de la police, retrouvailles, emprisonnement… Pendant trois actes échevelés, Goldoni ne cesse de pousser l’action de sa comédie en mêlant rire et émotion, tendresse et gravité, sans jamais se départir de ce qui sera sa conduite d’homme de théâtre : amuser le public afin de mieux l’instruire.
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Aurélien
