La Chienne de ma vie
De : Claude DUNETON
Adaptation : Aladin REIBEL
Mise en scène : Elodie CHANUT
Lumières : Pascal NOEL
Avec :
Aladin REIBEL et Michel GLASKO pour l’accordéon
Du 26 août au 27 novembre 2021
Au théâtre Les Rendez-vous d’ailleurs
C’est un seul en scène insolite qui se jouera à partir de l’été 2021 aux théâtre Les Rendez-Vous d’ailleurs. Insolite puisque le comédien s’efface presque pour laisser le beau rôle à un animal.
On a tous eu un animal de compagnie qui a pris une place importante dans notre vie. C’est cette histoire que nous avons en commun que raconte Aladin REIBEL par les mots de Claude DUNETON. La narrateur redevient l’enfant qu’il a été par le souvenir de Rita, sa chienne. Il use et abuse des « Merde alors ! » comme le défi puéril qu’on connait gamin. Il raconte cette chienne avec un débit volontairement soutenu et l’avidité d’un enfant auquel on donne la parole comme si l’histoire allait rattraper la vie. Il ne faudra pas moins de deux minutes pour que le public soit entrainé dans la vie de Rita.
Rita est, d’ailleurs, humanisée dès le début. Puis on se surprendra à en avoir une idée avec la race que l’on souhaite. Plusieurs races défileront d’ailleurs dans notre imagination durant la pièce. : de la batarde au teckel en passant par un chien de berger…
Lors du récit, le narrateur raconte en devenant parfois d’autres personnages dans une frénésie agréablement distendue. Il bouge comme un claquettiste. Il virevolte dans une logorrhée ininterrompue.
Est-ce un monologue ? Pas tout à fait… La présence sur scène d’un accordéoniste, Michel GLASKO ajoute une dimension mélancolique. Les rythmes sont graves ou ont des sonorités tyroliennes. La musique résonne ainsi comme une valeur ajoutée et son interprète se prête subtilement au jeu de la comédie. L’instrument à soufflet ne supporte pas la narration mais l’intègre et le musicien évolue malicieusement comme un torero ou une madone espagnol, c’est selon.
L’utilisation du proscenium est habile et se prête complètement aux scènes de vie d’une époque passée. On se sent feuilleter les pages d’un viel album photo ou à tenir entre ses mains une photographie en noir et blanc dans un cadre en étain dont les reliefs sont noircis par l’oxydation.
Les choses simples sont souvent les plus jolies. La Chienne de ma vie s’en fait le témoin.
L’histoire
« En partageant avec moi les mauvaises humeurs et les coups de ma mère,
la Rita a dû me rendre un fieffé service, mine de rien. Je me trouvais moins
seul face aux adultes, elle prolongeait la famille, ouvrait un peu le trio étouffant
pour un enfant unique. Par sa présence, son comportement insolite aussi atypique
pour un chien que l’était celui de mes parents, elle rendait les choses un peu plus
“normales”, en somme.
Elle a du me servir de “petite sœur”, ce que j’imagine qu’aurait été une petite sœur…
En écrivant sa vie je referme la boucle… C’est un clin d’oeil au temps perdu. » Claude DUNETON
Crédit Photo : Le Monde du Ciné
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