Les Inséparables (Critique)

Les Inséparables

Mise en scène par Ladislas CHOLLAT assisté de Eric SUPPLY

Avec Didier BOURDON, Valérie KARSENTI, Thierry FREMONT, Pierre-Yves BON et Elise DIAMANT 

Texte : Stephan ARCHINARD et François PREVOT-LEYGONIEUILLAUME

Musique : Frédéric NOREL

Adaptation : Ladislas CHOLLAT

Scénographie: Emmanuelle ROY

Lumières : Alban SAUVE

Costumes : Jean-Daniel VUILLERMOZ

Créations visuelles : Nathalie CABROL

 

Jusqu’au 20 mai 2018

Au Théâtre Hébertot

Ce n’est pas une pièce de théâtre comme les autres qui nous est offerte ici mais du grand spectacle sur le plateau du Théâtre Hébertot. Les Inséparables sont un texte épatant qui nous est servi par des comédiens tout aussi épatants. Loin de la voix stridente à laquelle elle nous a habitué, Valérie KARSENTI campe ici une femme de goût exceptionnellement attachante. Il en est de même pour Didier BOURDON qui s’éloigne tout aussi aisément des rôles de comique qui ont fait sa notoriété. Comment ne pas parler également du talent de Pierre-Yves BON que beaucoup découvrent sur la scène après l’avoir aperçu dans plusieurs fictions TF1. Thierry FREMONT et Elise DIAMANT complètent ce casting tiré à quatre épingles.
Quant à Ladislas CHOLLAT, on est désormais habitué à sa manière impeccable de mettre en scène les comédiens et d’utiliser avec un grand savoir la scénographie de n’importe quelle pièce. Une scénographie qui nous porte comme le TARDIS (Time And Relative Dimension In Space – Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale) du Doctor Who à travers le temps et l’espace dans un endroit où tout est plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Le texte nous ramène au sens du tourbillon de la vie, nous subjugue, nous émeut. Un texte parfois si pesant, dramatiquement parlant, qu’on peut s’étonner que les comédiens l’interprètent avec autant de virtuosité et de finesse. Comme pour un artisan ébéniste qui transforme un morceau de bois brut en une pièce riche de détails finement ciselés. Il y a dans cette histoire de la passion, de la puissance, mais aussi de l’impuissance mêlée à de l’insouciance face aux événements. Les situations se font les maux qui sont la véritable source d’inspiration des artistes torturés.

Les mots manquent pour qualifier cette pièce, pour finalement ne retenir que « Captivant » et « Bouleversant » !

L’histoire

Gabriel Orsini est un peintre renommé en pleine crise existentielle. Dans sa vie, tout fout le camp : faute d’inspiration, il ne peint plus depuis des lustres, malgré le soutien sans faille de Maxime, son fidèle galeriste. Il ne supporte plus sa compagne Célia, qu’il juge trop attentive. Il en veut aussi terriblement à Abel, son fils unique né d’un premier mariage désastreux, d’être devenu trader à New-York… suivant ainsi la voie de Samuel Orsini, le grand-père banquier de Gabriel. Né de père inconnu, et orphelin de mère, Gabriel a été élevé par Samuel, un grand-père austère et implacable, à qui il a toujours voué une haine sans limite.

Or, à la veille de ses 50 ans, qu’il s’apprête à ne surtout pas fêter, Gabriel reçoit un cadeau inattendu de la part d’une mystérieuse inconnue : un magnifique duplex entre Montparnasse et Saint-Germain des Prés.
Comme il passe la porte de cet atelier d’artiste hors du commun, Gabriel, accompagné de son galeriste Maxime et de son fils Abel, est aussitôt ébloui par la lumière. Mais ce qu’il ignore encore, c’est que cette lumière vient de son passé et qu’il s’apprête à remonter le temps…

 

 

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Aurélien.

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