Huis Clos (Critique)

Huis Clos

de Jean-Paul SARTRE

Mise en scène : Jean-Louis BENOIT

Scénographie : Jean-Louis BENOIT et Antony COCHIN

Collaboration artistique : Antony COCHIN

Lumières : Jean-Pascal PRACHT

Costumes : Marie SARTOUX

Avec :

Maxime D’ABOVILLE ou Guillaume MARQUET, Marianne BASLER, Mathilde CHARBONNEAUX et Antony COCHIN ou BROCK

Jusqu’au 18 mars 2022

Au Théâtre de l’Atelier

 

« L’enfer, c’est les autres » un apophtegme de Jean-Paul SARTRE. Aussi connue soit-il, Huis clos dans son intégralité et dans cette mise en scène de Jean-Louis BENOIT ne manquera pas de séduire et de créer une attente. Déjà parce que la pièce est portée par des comédiens épatants de justesse. Maxime D’ABOVILLE en tête qui n’en finit jamais de nous conquérir pièce après pièce. Jusqu’où ira-t-il ? le geôlier joue d’une placidité qui lui sied à merveille. Les échanges entre les deux comédiennes sont immenses, grandiloquant, parfois même surréalistes. Chacune a une gouaille généreuse doublée d’une incommodité assumée.

La tension de ce Huis clos est poussée à l’extrême sans jamais devenir pesante pour le spectateur. Le récit s’empare de nous comme les lionnes s’emparent de leur proie : à toute vitesse et sans lâcher leur prise. Du bien bel ouvrage aussi bien sur la mise en scène que sur le jeu des artistes. On est conquis ! Nulle surpiqure ici, uniquement de la dentelle.

La fenêtre sur le monde est pâle, blafarde pareille à la Mort. Plusieurs fois, la lumière vacille comme la retenue des impétueuses émotions des personnages.

La prouesse relève aussi dans le fait que comme l’enfer, l’œuvre est attrayante, irresistible de curiosité.

Captivant ! Il y a, quand même, une certaine beauté dans cet enfer-là !

 

Crédit Photo : Pascal Victor - Agence Opale - Avec l'aimable autorisation de la production

L’histoire

Sartre situe l’action de Huis Clos en Enfer.

Un garçon d’étage introduit sur la scène : un journaliste-publiciste nommé Garcin, Don Juan cynique, une ancienne employée des Postes, Inès, homosexuelle et une jeune mondaine, Estelle.

Questionnant leur présence dans ce lieu, ces trois morts qui sont trois salauds vont devoir s’interroger sur leur damnation et sur leurs actes dissimulés sous les masques du mensonge et de la lâcheté.

Le supplice de ce trio où toute alliance s’avère vite impossible est que chacun devient inéluctablement le bourreau de l’autre.

Et cela éternellement.

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BILLETTERIE

Aurélien.

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