Critique – Grizzly

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  • Date de sortie: 5 novembre 2014
  • Durée: 1 heure 18 minutes.
  • Réalisé par: Alastair Fothergill et Keith Scholey
  • Avec: John C. Reilly
  • Genre: Documentaire, Famille.

Synopsis – Grizzly

Une année de la vie d’une famille de grizzlys en Alaska, et leur interaction avec la faune voisine : loups, saumons, orques… Dans des paysages grandioses, on découvre la vie trépidante de ces animaux emblématiques, pour répondre à la question suivante : Comment le grizzly peut-il être, dans notre inconscient collectif, à la fois un animal féroce et le symbole de l’animal rassurant pour tous les enfants du monde ?

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Grizzly est le sixième film de DisneyNature, un label disney fondé par Jean-François Camilleri en 2008. Une chose est sure, il s’agit d’un sixième chef d’œuvre. Inutile de dire que j’ai grandement apprécié chaque film DisneyNature; entre Félins et Chimpanzés, les deux derniers avant Grizzly, vous en avez sûrement déjà vu ne serait-ce qu’un, ou en tout cas, vous en avez sûrement entendu parlé (je ne peux que vous conseiller de les voir si ce n’est pas encore le cas).  La projection du film a d’ailleurs été suivit d’une master-class avec les deux réalisateurs, Alastair Fothergill et Keith Scholey, (réalisateurs de Félins et de Chimpanzés pour A. Fothergill) ainsi que par Jean-François Camilleri, dont je vous parlerai plus bas dans l’article.

En ce qui concerne ce dernier film, il est tout à fait fabuleux. En effet il est rempli de beauté, que ce soit par le lieu de l’action (Katmaï en Alaska) au décor époustouflant, ou bien encore à la famille d’ours que nous suivons pendant tout ce film. Le film vous conduit dans la première années de vie des petits oursons, et de la façon dont la mère va se démener pour leur permettre de vivre. Car oui, seulement 50% d’une portée d’ourson survit à sa première année.

Le film vous promet énormément d’émotions: de la peur, de la tendresse, de l’humour, et cela combiné n’en est que bien plus appréciable. Ce que je trouve par dessus tout impressionnant, ce sont la force que dégagent ces films. On parle ici, d’ours brun, de grizzly, un des animaux les plus meurtrier chez l’homme sur cette planète, et pourtant, on découvre une facette très loin de l’horreur que cet animal peut provoquer. Je ne peux que vous conseiller d’aller voir ce film dès sa sortie en salle, pour le plus grand bonheur des petits et des grands. En attendant, je vais vous en apprendre un peu plus en vous détaillant la master-class qui a suivit.

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Lors de cette master-class, nous avons eu droit à la présentation de photos, comme pour un making-off, mais avec les commentaires des réalisateurs en direct. Des tas d’anecdotes en sont notamment ressorties, comme l’utilisation d’une caméra sur l’hélicoptère, en longue focale qui a permit de filmer une avalanche de très très près. Ou bien encore, que le film comptabilise environ 400 jours de tournages.. L’équipe était d’ailleurs contrainte de se déplacer tout les jours à pied, autant dire des kilomètres et des kilomètres de parcourus! On a pu apprendre également, que dans la base naturelle de Kaimaï, les ours ne sont absolument pas effrayés par les hommes, cela s’explique par le fait qu’ils n’ont jamais été chassés dans ce lieu par notre espèce et donc nous sommes pour eux, comme n’importe quel autre animal avec qui co-exister dans la nature.

Certaines questions sont ressortis durant cette master-class. Entre autre, l’importance du scénario dans un documentaire et plus précisément dans un documentaire animalier puisque c’est le cas pour Grizzly. Les réalisateurs ont répondus à cette question en précisant qu’ils choisissent à l’avance quels animaux ils vont suivre, et que ce sont des animaux que l’on connaît maintenant assez bien et depuis de nombreuses années. Il est donc plus facile de prévoir ce qu’il y a à filmer, pour Grizzly, la recherche de nourriture après l’hibernation, afin de se préparer à la prochaine hibernation, simplement. Choisir de filmer des oursons et leur mère est également un choix prédéfini, cela rajoute un aspect dramatique puisque comme je l’ai précisé plus haut, (et je tire ma source de cette master-classe), 50% des oursons nouveaux nés ne survivent pas à leur première année. Pour les intervenant dans l’univers DisneyNature, ces films ne sont pas que des documentaires, ils sont une passerelle entre les spectateurs et les personnages. Ils espèrent en tout cas que ces films ne sont pas simplement que des films, qui apportent plus que cela aux spectateurs.

D’un point de vue esthétique, le film est d’une grande beauté. Mais sachez tout de même que la seule partie du film qui n’a pas été tourné dans la base naturelle de Katmaï en Alaska est la séquence d’ouverture. Celle-ci fut tournée en Amérique avec des ours en captivités. Cela s’explique par le fait que la séquence d’ouverture se déroule dans la tanière de l’ours, avec ses petits à côté. Dans un environnement naturel comme Katmaï, si l’équipe de tournage avait été repéré par la maman ours, elle aurait très certainement tué ses petits.
Sachez également que la bande son du film sera différente entre la version américaine et la version française – cela est très courant pour de nombreux films -. La direction artistique américaine du film Grizzly avait en effet demandé une bande son très américaine, qui parlerait aux américains. C’est pourquoi elle est différente dans la version française du film, où elle a été retravaillée afin de parler au public français également.

Ecrit par Perrine

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