Une maison de poupee (critique)

Une maison de poupee

D’après la pièce de : Henrik IBSEN
Mise en scène : Yngvild ASPELI , Paola RIZZA
Composition musique : Guro SKUMSNES MOE
Chorale : Oslo 14 Ensemble
Fabrication marionnettes : Yngvild ASPELI, Sébastien PUECH, Carole ALLEMAND, Pascale BLAISON, Delphine CERF Romain DUVERNE
Scénographie : François GAUTHIER-LAFAYE
Chorégraphie : Cécile LALOY
Lumières : Vincent LOUBIERE
Costumes : Benjamin MOREAU
Son : Simon MASSON
Plateau et manipulation : Alix WEUGUE
Dramaturgie : Pauline THIMONNIER

Avec :
Yngvild ASPELI et Viktor LUKAWSKI

Au Théâtre du Rond-point

Jusqu’au 2 février 2025

Caché derrière un rideau au bombé mystérieux qui promet un émerveillement à son ouverture et, de cette façon, crée l’attente du public. Une maison de poupée sera à la hauteur de nos envies et de notre curiosité. C’est une réécriture doublée d’une mise en scène audacieuse qui est proposée sur cette Maison de poupée.

Si la tradition du théâtre en « black box » venue de Prague s’est perdu sur notre territoire, elle est, ici, dépoussiérée et parfaitement servie par des marionnettes plus vraies que nature. Le jeu des artistes à la fois comédiens et marionnettistes est précis. On se laisser bercé par l’illusion malgré une absence heureuse de ventriloquie qui aurait effacé la performance. Humains comme objets sont animés et maintenus en place dans un décorum qui nous fait bel et bien rétrécir pour nous retrouver enfermé entre les murs d’une maison de poupée. Le maniement et la technique utilisés nous ravissent tant ils sont complexes et relèvent de la magie.

La bande originale ajoute une tension dramatique et offre un costume sonore à la scène.

On assiste à une pièce où magie et misandrie s’accordent en un manifeste qui prend de la lumière au détour du royaume des ombres. Tout ça pour souligner que le spectacle ne manque pas d’allégories.

Une maison de poupée est aussi fascinant qu’envoutant.


L’histoire

Yngvild Aspeli mène un impressionnant travail de création marionnettique. Avec Une maison de poupée, elle propose une lecture toute personnelle du grand classique de la littérature norvégienne. Le texte de Henrik Ibsen explore la quête d’émancipation d’une femme, Nora Helmer, face aux conventions sociales oppressives. Yngvild Aspeli met son intelligence de l’art de la marionnette au service de la mécanique dramaturgique impitoyable inventée par son compatriote en 1879. La pièce devient alors une troublante rencontre entre illusion et réalité, dans laquelle les marionnettes à taille humaine se font métaphores d’une société de faux-semblants. En convoquant la danse, les voix et les harmonies, elle propose un spectacle qui hante, ravit et libère les vieux spectres.

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Aurélien

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