Je te pardonne (Harvey WEINSTEIN) (Critique)

Je te Pardonne (Harvey Weinstein)

Texte et musique : Pierre NOTTE assisté de Jeanne DIDOT

Mise en scène : Pierre NOTTE

Costumes : Alain BLANCHOT
Arrangements musicaux : Clément Walker-VIRY
Lumières : Antonio DE CARVALHO
Son : Adrien HOLLOCOU
Avec : Pauline CHAGNE, Marie NOTTE, Pierre NOTTE et Clément WALKER-VIRY

 

Au Théâtre du Rond-point

Jusqu’au 26 juin 2021

Machisme démesuré, abus sexuels ou pédophilie sont autant de sujets qu’il n’est pas évident d’aborder… Avec humour, qui plus est ! C’est l’ambition de Pierre NOTTE dans ce show musical sous forme de cabaret-procès.
Une totale réussite puisque’on se réjouit, on jubile sur ce qui est révulsant. Cela ne fait pas des spectateurs des monstres… C’est tout la virtuosité du spectacle de nous faire passer un message avec douceur. Quand les victimes ont subi une douleur certaine . Du musical qui fait « mâle » !
On se retrouve ainsi avec de mignonnnes petites chansons sur… la sodomie, sur celui qui aura la plus grosse… fortune. L’auteur ose « Le sort des enculés aux trous du cul fermés » dans les paroles.
Notons que sur les paroles des différents titres accompagnés d’un demi-queue, les polyphonies sont agréables et innatendues. Les voix souvent cassées et sans aucun effet superflu offrent un rendu impeccable !
Les déplacements sont graciles et gracieux. La lumière est sobre façon Club de Jazz. Les femmes chantent et se tiennent comme des hommes et inversement. La confusion des genres sert le propos.
Dans le livret, chaque personnalité citée ne l’est jamais gratuitement qu’elle soit féminine ou masculine. La plume de Pierre NOTTE reste, plus que jamais, débridée à souhait pour le plaisir de tous. Une autre singularité réside dans le fait que le spectacle accuse principalement le genre masculin et que l’auteur soit lui même de ce sexe. Un homme qui n’hésite pas à s’attaquer à des mythes de notre culture toutes époques confondues. Il ne bouscule pas les genres, il fait basculer le genre.
Parfois le rire fait place à l’indignation : Nous sommes tous coupables ! Mais l’humour nous fait ravaler notre égo. Le message passe. C’est la force de la satire et du ridicule.
L’homme sera t-il finalement pardonné ou non à l’issue de la représentation ? En tous cas, chacun d’entre eux sortira de la salle avec des couilles petites comme ça : .
On ne peut que constater que le Théâtre du Rond-Point se fait toujours discret dans le spectacle musical mais frappe fort à chaque fois qu’il s’y engage.
Jouissivement révoltant !!!

 

L’histoire

« L’homme pénètre, la femme est pénétrée. »

À la barre, Weinstein lui-même voit défiler les témoins du carnage. Une femme de chambre de Sofitel, une star abusée, une gamine de treize ans… Christiane Taubira ou Élisabeth Badinter s’imposent en avocates des plaignantes. Le verdict tombera, mais l’homme, patriarche phallocrate avec déambulateur, observe des changements. Métamorphose du corps : poitrine, fesses, atrophie des parties génitales. Sa part féminine prend le dessus. Mais cela pourra-t-il suffire pour le pardon ?

 

BILLETTERIE 

SITE OFFICIEL

Aurélien.

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