I Love Piaf (Critique)

I Love Piaf

de Jacques PESSIS

Mise en scène : François CHOUQUET

Avec Mtatiana, Jacques PESSIS ou Patrice MAKTAV, Aurélien NOËL ou Maryll ABBAS

Au Lucernaire 

Jusqu’au 18 Août 2018

I Love Piaf a tout pour être un bon spectacle musical. Après avoir performé de manière remarque sur A Cuba Libre et Emilie Jolie, Mtatiana s’attaque à un monstre sacré de la chanson française. Mtatiana a la gouille nécessaire au rôle, interprète les chansons de Piaf avec justesse. Elle interprète, c’est le mot, elle n’imite pas. On est loin de la prestation surjouée et nauséabonde de COTILLARD… Oui, mais voilà, Mtatania, même si elle tient une place importante dans le show n’est pas seule dans le show. Elle est accompagnée par un accordéoniste qui tient le jeu de façon notable. A eux deux, ils tiennent leur public, l’un joue live sans partition et est intégré harmonieusement à la mise en scène, l’autre a des vibratos sur lesquels il n’y a rien à redire. Ils sont parfait, en particulier, sur le titre l’accordéoniste ! La chanteuse devient même une comédienne de talent sur L’hymne à l’amour. L’émotion passe ! Elle passe sur les titres célèbres comme sur les moins célèbres et puis parfois, elle ne passe plus du tout : l’émotion. Elle ne passe plus du tout, parce que Mtatiana n’est pas seule avec un accordéoniste sur scène. Non, ils sont accompagnés d’un personnage joué par Patrice MAKTAV. C’est là que les choses se gâtent. Toute la mesure dramatique s’envole chaque fois que ce comédien s’en mêle. Dans les duos, il n’est pas généreux. Il a le regard fuyant. Il était mauvais dans Mistinguett, il l’était encore davantage dans Le Rouge et le Noir et il l’est toujours plus dans I Love Piaf. Ce comédien ne progresse pas, il régresse. Pour preuve, il a le culot de débarquer sur scène sans connaître son texte… Alors on a mis sur scène des pupitres afin que Patrice MAKTAV puisse consulter le livret. Et malgré cela, il arrive quand même à se foirer, à buter sur les mots, à oublier des phrases, à se planter sur des dates (quand un spectacle est sur-titré en anglais, ces choses-là sont encore plus flagrantes) Il bafouille bien davantage qu’une Claire CHAZAL devant son prompteur à l’époque où elle présentait le 20h. On est, à l’issue de la représentation, face à un metteur en scène qui se justifie en disant que « Il faut être indulgent, c’est la première ! » Et alors ? Un soir de première, on est en droit de débarquer sur scène sans connaître son texte ? Le public a t-il payer un tarif « rodage » ? Non ! Et ce metteur en scène d’ajouter pour se défendre : « Il a eu peu de temps pour se préparer ! » Et Mtatania, elle a eu davantage de temps ? On en doute dans la mesure où on a reçu deux dossiers de presse différents, l’un avec une chanteuse puis un autre, deux semaines avant cette première, avec un changement où apparaît Mtatania en lieu et place. On la soupçonne donc d’avoir appris le spectacle en un temps record soit environ deux semaines (et de le connaître parfaitement sans consulter un quelconque pupitre) quand MAKTAV était annoncé dès le début de la communication et aurait eu donc beacoup plus de temps pour connaître son rôle.
Si il n’y avait que ce problème de texte, mais non ! Un jeu pitoyable ! Et un ego évident qui prend tout l’espace scénique. Pour preuve, sur le dernier titre, les deux personnages tiennent la note finale. Mtatania s’arrête, lui continue comme pour montrer qu’il a plus de souffle. Plus de souffle mais bien moins de justesse et surtout pas d’humilité ! On comprend mieux pourquoi il ne progresse pas de spectacle en spectacle. Ce doit être le genre à ne jamais se remettre en question. Mais on ne connaît pas ce MAKTAV autrement que ce qu’il donne sur scène, peut-être qu’on se trompe mais c’est ce qu’il dégage. Et monter sur scène sans savoir sn texte, c’est scandaleux, irrespectueux et inacceptable, première ou non !
Alors il paraît que le deuxième représentation était mieux. C’est impressionnant le nombre de spectacles où c’est mieux quand on n’est pas là. Et puis, le mieux n’est-il pas l’ennemi du bien ? I Love Piaf avait tout pour être un bon spectacle musical mais ne le sera pas tant que Patrice MAKTAV et François CHOUQUET refuseront d’y entendre raison et n’espérez pas y voir Jacques PESSIS, il n’est pas prévu qu’il y joue avant un long moment !
Allez-y quand même ne serait ce que pour la belle performance des deux autres.

 

L’histoire

I Love Piaf, un spectacle musical en plein coeur de Montparnasse qui raconte Piaf et chante Paris, la ville lumière.
De Shanghai à New-York, en passant par Moscou, Londres, Montréal ou Berlin, on fredonne, en français et quel que soit son âge, La Vie en Rose, L’Hymne à l’Amour, Milord ou Je ne Regrette Rien. Ce spectacle musical raconte la vie courte mais intense d’une femme qu’on appelait « La Môme ». Elle a débuté au coeur de Paris, de Belleville aux Champs-Élysées en passant par Pigalle pour inscrire son nom sur les façades des plus grands music-halls du monde…

 

 

SITE OFFICIEL

BILLETTERIE

 

Aurélien.

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