Notre-Dame de Paris au Palais des Congrès (critique)

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De Luc Plamondon et Richard Cocciante

Mis en scène par Gilles Maheu

Véritable référence et symbole du grand retour des comédies musicales en France, le spectacle Notre Dame de Paris connaît un succès international inégalé depuis la première du spectacle, jouée le 18 Septembre 1998 au Palais des Congrès de Paris. S’inspirant du célèbre roman de Victor Hugo et après avoir consacré trois ans à l’écriture du spectacle musical Notre Dame de Paris, de 1994 à 1996, Luc Plamondon et Richard Cocciante prévoient d’en faire une comédie musicale sur les bons conseils de Gilles Maheu, le futur metteur en scène du spectacle. La troupe d’origine est composée de chanteurs, de danseurs et d’acrobates de douze pays différents, après plusieurs mois d’auditions aux quatre coins du monde. La comédie musicale Notre Dame de Paris part ensuite rapidement à la conquête du monde : objet de nombreuses adaptations et de plusieurs milliers de représentations dans toutes les grandes villes de France, d’Europe et dans le monde entier, le spectacle Notre Dame de Paris est adapté en sept langues et joué sur tous les continents. Une tournée internationale francophone est par exemple organisée sur le continent asiatique en 2005.

Ayant contribué à lancer la carrière de nombreux artistes talentueux comme Garou, Hélène Ségara ou encore Patrick Fiori, le spectacle obtiendra une Victoire de la Musique en 1999 (spectacle musical de l’année), et la chanson « Belle » sera sacrée Chanson de l’année.

Notre Dame de Paris fera son grand retour le 23 Novembre 2016 sur la même scène qui a accueilli ses débuts il y a près de 20 ans : le Palais des Congrès de Paris. Le spectacle partira ensuite en tournée dans toute la France à partir du mois d’avril 2017 !

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Comment ne pas faire de comparaison la première production ? Inévitable !

Tout d’abord, la mise en scène a très peu changé. Et c’est tant mieux, un mur en arrière plan et ses modules façon blocs de granit. Tant mieux, on reste sous le charme d’il y a 20 ans. Toutefois, la scène du Val d’amour est une de celle qui a subi un réel changement. Beaucoup plus soft et au rendu moins convaincant. A croire qu’en 2016, l’ancienne scène aurait pu choquer. Mais non, il s’agit, certainement, de mettre en chorégraphie des lits montés sur roulettes. Ca aurait pu fonctionner mais c’est brouillon.

Passons aux texte, pas ou peu de changement aussi. Et si, ça et là, on a plus de vers qui n’était pas ceux d’Esmeralda, ils le deviennent affirmant ainsi le premier rôle. Dommage que les textes ajoutés dans les intros soient un peu édulcorés notamment avant « Vivre ». Et puisqu’on parle du premier rôle, Hiba Tawaji tient haut le flambeau dans ses interprétations sans fausseté et remarquables d’émotion. On ne peux pas toujours en dire autant de son jeu d’actrice.

Pour les autres interprètes, les voix sont aussi très belles, et le timbre reste proche des personnages de la création a grand « Tant mieux ». La magie opère toujours autour dans « Belle » « Tu va me détruire » « Dieu que le monde est injuste » et atteint son apogée lors du pétrifiant « Danse mon Esmeralda ». Et si on trouve souvent à redire sur l’accoustique du palais des Congrès, dans le cas présent, l’ingénieur du son a fait son travail comme il se doit et on ne souffre d’aucune saturation.

On retrouve également le graphisme épatant des costumes aux couleurs pétantes mais sans excès qui permettrait, je pense, même aux spectateurs les plus éloignés de bien identifier chaque protagoniste. Et une mise en lumière qui a bénéficié de toute la modernité qui lui manquait vingt ans plus tôt.

La réputation de « Notre-Dame de Paris » n’est plus à faire et cette nouvelle production n’entache en rien l’originale en restant sur la même ligne de conduite. Un souvenir nostalgique plus qu’agréable pour les uns et une belle découverte pour d’autres.

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BILLETTERIE

Aurélien

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