
Numero deux
D’après le roman de David FOENKINOS
Mise en Scène : Sophie ACCARD
Adaptation : Léonard PRAIN
Lumières : Simon CORNEVIN
Musique originale : Cascadeur
Scénographie : Blandine VIEILLOT
Costumes : Atossa
Avec :
Martin VOISINE, Pierre BENEZIT ou Léonard PRAIN, Serge DA SILVA
et Valentine REVEL-MOUROZ
Reprise le 26 août 2025
Si à l’instar d’Harry Potter, un roman à succès fait généralement un bon film. Ce fait se vérifie aussi au théâtre où une bonne œuvre littéraire, telle que le roman de J.K. ROWLING, donne matière à un spectacle fabuleux.
On retrouve à la mise en scène et à l’adaptation Léonard PRAIN et Sophie ACCARD qui nous avait déjà conquis avec Vole Eddie, vole ! Et c’est sans surprise, mais avec un plaisir non dissimulé, que ce duo frappe de nouveau. Que ce soit pour la mise en scène ou pour qui a signé l’adaptation à la scène française, on est face à une écriture qui nous ravit. On est pris entre émerveillement, attendrissement, révolte et bon nombre d’autres sentiments qui nous captivent. Mais c’est surtout l’impatience de connaître la suite qui s’empare du public. Car si on connaît l’histoire de qui a réellement été choisi pour interpréter le rôle du jeune Harry Potter, on n’en reste pas moins avide de curiosité. Il y a de la magie dans la plume des auteurs sans aucun recours à une formule mal prononcée tel qu’un « Wingardum leviosa ». C’est si bien écrit, si crédible qu’on regretterait presque que l’histoire ne soit qu’une fiction tant elle reste une réalité pour chacun de nous.
Grace aux comédiens, on est submergé par l’émotion. Ainsi, au détour de personnages hauts en couleurs et en caractères, la terrible annonce, celle qui fait toute la pièce, nous retourne complètement.
La lumière comme la musique participe à l’aventure pour créer une ambiance singulière qui séduira tout aficionado de Poudlard ou de théâtre. Un léger brin d’ambiance de thriller s’installe en filigrane qui n’est pas pour déplaire. On notera également la reprise de certaines lignes instrumentales issues de la bande originale de la saga intégrée ici à une nouvelle partition. On est dans l’univers Harry Potter sans y être entièrement. Cette musique et cette mise en lumière nous plongent dans un suspens qui nous tiendra en haleine tout au long de la pièce jusqu’aux derniers mots.
Il en va de même pour le décor, riche de détails, d’easter eggs qui touchent même d’autres cartons du box-office comme The Truman Show et dont le lien avec Martin Hill n’est pas anodin. Là encore, on retrouve une palette de couleurs étudiés tant sur les costumes que sur les accessoires.
L’intervention sur scène de J.K. Rowling, relèverai peut-être du superflu. Ne pas aborder et ne pas citer l’auteur est inenvisageable mais ses récentes prises de position quant à la question du genre et le fait que les comédiens principaux la désavouent peut faire tiquer dans la mesure où elle se pose un peu en martyre sur sa scène. Un avis tout à fait personnel.
Cela n’enlève rien au rythme de la pièce qui se joue sans accoup. Changement de scène, de décors, de personnages. Tout s’enchaine parfaitement sans jamais nous faire décrocher, sans jamais relâcher notre avide curiosité jusqu’à la conclusion la plus inattendue. Tout au long de la pièce on sera balloté entre fiction et réalité ; les faits historiques qui ont accompagné le succès de la saga, le destin d’un garçon qui aurait pu être LE Harry Potter et tout un univers de magie.
Numéro deux est une pièce profondément humaine où vous serez rattrapés par l’émerveillement. C’est sans nul doute le bijou théâtral de la saison : frais, poignant, et encré dans une réalité si proche de nous, qu’il suffit de pousser les portes du théâtre pour s’en rapprocher un peu plus encore.
Touchés en plein cœur !
L’histoire
En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par la même occasion, deviendrait mondialement célèbre.
Des centaines de garçons furent auditionnés. Finalement, il n’en resta plus que deux. Ce spectacle raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi.
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BILLETTERIE
Rémi et Aurélien.