De : Kamel OUALI
Décor : Alain LAGARDE
Costumes : David BELUGOU
Livret : Dove ATTIA et François CHOUQUET
Assistant.e.s : Marjorie ASCIONE, Patricia DELON, Dedson, Quentin MICHEL
Avec :
Cédric CHUPIN, Louis DELORT, François FEROLETO, Laure GIORDANO, Marie GOUDIER, Margaux HELLER, Lou, Flo MALLEY, Emmanuel MOIRE, Claude PERRON, Clara POULET, Beni UZUMAKI, Vanina
Ensemble :
Riya BAGHDAD, Soukeyna BORO, Florian BUGAHLO, Baptiste COPIN, Antoine DUBOIS, Inès FERDINAND, Julien GABIER, Aurélie GIBOIRE, Thomas GOUTORDE, Amaury GRAVEL, Simon GRUSZKA, Reilly Jean BRASSARD, Jade JOSTE, Romane LAMBLIN, Roméo LANGLOIS, Flavie LEVEQUE, Morgane MARLANGE, Julien MICHEA, Caitlin RAE, Killian TAILLASSON, Roméo TRAETTO
Les enfants :
Nathan DUPONT, Léandro FARIA VILAS BOAS, Nolan OUALI, Lenny GELLE ATTAL, Zacharie MARCHAND PERARNAU, Rafael PHILIPPE, Liwen SI REGNARD
En tournée du 28 novembre 2025 au 4 juillet 2026
jusqu’au 18 janvier 2026
Prolongations à partir du 12 septembre 2026




Qu’il était attendu ce retour et on peut dire que, globalement, c’est un retour gagnant.
On va balayer les points noirs du spectacle comme ça, c’est fait. Briser le quatrième mur… Non, si le public ne réagit pas, ce n’est parce qu’il s’agit d’invitations (soir de générale de presse). Le public ne réagit pas parce qu’outre le fait que c’est mal amené, ça nous sort complètement du show. Supprimez vite ça, par pitié… A moins que ce ne soit du fan service ?
Ensuite, cette profusion d’écrans est inutile. D’autant que ces écrans reposent sur des structures métalliques aussi laides qu’anachroniques. Enfin, si la plupart de superproductions musicales ont abandonné ce type de technologie radioguidée pour revenir à des éléments mobiles manuellement, ce n’est pas pour rien : c’est que ça a toujours bugué et ce soir-là, comme on l’avait vu venir en découvrant ces pilonnes électriques, ça n’a pas loupé : Bug sur bug entre lignes d’images qui sautent, plaque métallique qui tombe dans un fracas de tous les diables récupérée à vue par un technicien et une lyre aveuglante. Ces monstres nous auront tout fait et le wifi qui est vraisemblablement sécurisé n’y est pour rien. Retirez ça aussi, elles n’apportent aucune plus-value et le show n’en sera que meilleur ! Le plat des écrans est en contradiction avec une scénographie sublime jouant sur les dimensions et les volumes.
Une belle transition pour dire ce qui nous a ébloui. En effet, le reste de la scénographie nous a complètement ravi. On retrouve, ici et là, des éléments de la version originale enrichie de nouveaux éléments séduisants. Le style Kamel OUALI dans toute sa splendeur. De cette façon, A qui la faute est à lui seul un tableau plein de détails. Nos yeux se régalent. On s’amuse à retrouver des clins d’œil disséminés dans le spectacle : des jupons révélant des jambes relevées sous une toile tendue de L’oiseau Paradis, la coiffe de Satine de Dracula, l’amour plus fort que la mort et bien d’autres… D’autres surprises monumentales viennent encore égayer un spectacle qui prend souvent des allures de fête. Sur les tableaux plus sombres mais tout aussi beaux, on s’extasie également : les messes noires sont riches et si, comme annoncée, la chanson J’en appelle a été supprimée elle reste présente chorégraphiquement et s’est même dédoublée en deux moments incroyables. Et c’est aussi l’ensemble de danseurs et acrobates qui rendent ce type de tableaux si réussi avec au cœur de la scénographie, Kamel OUALI oblige, la danse et le mouvement dans tous ses états. Au sol, dans les airs, en portée improbables ou autres jetées, on ne cesse de nous en mettre plein les yeux. Le soin apporté au choix des couleurs et intrinsèquement à la lumière est remarquable.
Et nos oreilles dans tout ça ? D’abord, pas de retour du Roi, sans retour d’Emmanuel MOIRE. Il va falloir qu’il nous donne le secret, le bougre ! Il ne semble pas avoir pris une ride que ce soit physiquement ou vocalement. La maturité et l’engagement sont là mais c’est toujours frais.
On craignait lors de l’annonce de la distribution que le rôle de Monsieur ne sied pas à Louis DELORT qu’on imaginait mal en extravagant. On s’est méchamment trompé. Il prend parfaitement le rôle, sans copier Christophe MAE, tant sur le chant que sur la comédie et même sur la danse ! On ose imaginer le travail et l’attention dont il a dû faire preuve. Le fait qu’il soit entouré de « mignons » est jubilatoire.
Lou a fait des progrès phénoménaux. Non pas qu’elle en ait eu besoin… Elle est parfaite ! Evidemment, c’est un vrai bonheur de retrouver dans un musical Flo MALLEY et son timbre si particulier. On adore.
En effet, ne vous attendez pas à retrouver des copies du casting original. Les voix sont totalement différentes et si ça peut surprendre au début, on s’habitue vite. Mieux, on préfère ces interprètes aux précédents qui semblaient se livrer à une bataille d’ego et de qui gueulerait le plus fort. Maintenant, on comprend enfin toutes les paroles. Et tant pis pour les quelques faussetés par ci par là, on pardonne. Au passage, le travail sur le son est à saluer. C’est limpide et les basses qui font trembler les gradins apportent ce qu’il faut de sensations. C’est une des nombreuses raisons pour lesquelles on est parcouru de frissons sur Requiem aeternam.
Qui dit retour dit souvent nouveaux titres… Le Roi Soleil ne déroge pas à la règle à une variable près : ces nouveaux titres ne font pas allure de à pièces rapportées. Ils sont bien écrits sans accord ou vers répétitif. Merci !!! Nouvelles scènes de comédie également avec des moments vertigineux comme la mort d’Anne d’Autriche. Notons au passage que le jeu est juste même si un orchestre live plutôt qu’une PBO aurait évité quelques blancs entre certaines répliques.
Ce qui fait aussi le succès de ce retour, ce sont les chansons. Beaucoup d’entre elles sont devenues des tubes entrés au patrimoine culturel. On refreine notre envie de chanter avec la troupe tandis que la nouvelle génération découvre le spectacle d’une jeunesse devenue quadra ou quinqua. On s’enjaille dès l’Ouverture. L’absence de nouveaux arrangements ne choque aucunement puisqu’à l’instar d’Emmanuel MOIRE, la musique n’a pas vieilli.
Kamel OUALI nous offre un retour du Roi Soleil lumineux et sublimé qui plaira aux amateurs de grands spectacles. Chanteurs, comédiens et danseurs se donnent corps et âme ! Maintenant qu’Emmanuel MOIRE est revenu avec Le Roi Soleil, on ne peut qu’espérer le retour de Sofia ESSAIDI en Cléopâtre…
L’histoire
“Le Roi Soleil” est une comédie musicale française créée par Dove Attia et Albert Cohen, mise en scène par Kamel Ouali. Lancée en 2005, elle retrace la vie de Louis XIV, le Roi Soleil, de son ascension au trône à ses amours tumultueuses, en passant par ses victoires militaires et son règne flamboyant.
Le spectacle se distingue par sa mise en scène grandiose, ses costumes somptueux et ses chorégraphies énergiques. Les décors impressionnants transportent le public à l’époque de Versailles, tandis que les effets spéciaux ajoutent une touche de magie à l’ensemble.
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Aurélien.







