Jusqu’à ce qu’on meure

Idée originale, écriture, direction artistique et mise en scène : Brigitte POUPART

Musique originale : Alex McMAHON

Chorégraphies : Marie-Ève QUILICOT et Axelle MUNEZERO 

Conception des costumes : Cédric QUENNEVILLE

Conception des éclairages : Matieu ROY

Éclairagiste : Étienne LABELLE SYLVESTRE

Maquillages et coiffures : Mélanie BELISLE

Scénographie : Brigitte POUPART et Patrick BNINETTE

Conception sonore : Jacques BOUCHER 

Avec :
Yuma ARIAS, Athena Lucie ASSAMBA, Fernando GONZALEZ BOHAMONDEZ, Eduardo GRILLO, Jeff HALL, Joy ISABELLA BROWN, Marie-Reine KABASHA, Kailey KLEIN, Max LAURIN, Axelle MUNEZERO, Yury PAULAU, Fabrice PIERRE et Marie-Ève QUILICOT

A La Grande Halle de la Villette

Jusqu’au 21 décembre 2025

Scènes d’apocalypse où reposent des cadavres… Qui étaient-ils ? Comment vivaient-ils ? C’est ce que le spectateur est amené à découvrir dans son parcours libre où chaque détail a son importance. Ici, la contorsion prend des allures de distorsion. On a le sentiment d’être bloqué dans les rouages d’une boîte à musique dégingandée. Le chemin est tortueux et également beau mais il affecte le spectateur de multiples façons. L’événement a comme balayé nos émotions pour les reposer en surface, à fleur de peau. La lumière, elle aussi, va au gré des émotions de ces morts en vacances qu’on côtoie. Le chaos et l’insouciance deviennent le théâtre de notre rencontre intérieure. On est remué. L’art figuratif, sous des formes diverses et variées, prend beaucoup de place dans une atmosphère sonore live qui participe à notre errance dans l’existence jusqu’à notre éveil. L’esthétisme dérange autant qu’il nous envahit d’extase. L’expérience est planante comme une transe. On est transporté dans une bulle, on est chahuté par un tout.

Le tourbillon est intuitif. C’est déroutant mais introspectif. Quoi de mieux que de danser, que de vivre avant de mourir ? Edifiant ! Il faut vivre ce moment de spectacle pour comprendre.

L’histoire

Brigitte Poupart, artiste phare de la scène contemporaine au Québec, remonte le temps depuis le moment d’une catastrophe imaginaire jusqu’à celui de l’insouciance, conviant les spectateurs à une expérience déambulatoire et sensorielle extraordinairement puissante.

Mêlant théâtre, acrobatie, danse contemporaine, street dance, DJ set et même cinéma (un court-métrage est projeté en guise de prologue), la comédienne-autrice-metteuse en scène-cinéaste Brigitte Poupart imagine une dystopie incroyablement proche, palpable, plus vraie que nature. Douze performeuses et performeurs de plusieurs provenances campent les habitants d’un monde dévasté. Une catastrophe a eu lieu. Les gens ne peuvent plus parler, sous peine de courir un danger mortel; le corps et sa gestuelle sont devenus leur seul moyen de communication. De là démarre la reconstitution intime, poétique, onirique, des événements qui ont précédé l’apocalypse. Cette remontée du temps, les spectatrices et les spectateurs la suivent au beau milieu des performeuses et performeurs, dans une scénographie immersive, renversée et renversante. Chacun « fabrique » son propre spectacle selon le point de vue qu’il a choisi, et qu’il est libre de modifier à tout moment. De ce brouillage des frontières entre les arts, entre scène et salle, réel et fiction, naît bientôt une grande fête émancipatrice, où tout le monde, interprètes comme spectatrices et spectateurs, est invité.

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Aurélien