Les Aventures de Tom Sawyer
Produit par Double D Productions (David ROZEN et David REBOUH)
Mise en scène par David ROZEN
Avec (en alternance
Musique : Julien SALVIA
Livret et Paroles : Ludovic-Alexandre VIDAL
Orchestrations : Larry BLANK et Antoine LEFORT
Chorégraphie : Johan NUS
Lumières : Alex DECAIN
Décors : Eric KLATT et Les Mécanos de la Générale
Scénographie : Juliette AZZOPARDI
Création Son : Stéphane GOLDSZTEIN
Orchestre : Les Frivolités Parisiennes
Costumes : Jackie TADEONI
Maquillage et coiffures : Caroline BITU
Visuel : David KAWENA
Prises de vues : Maxime GUERVILLE
Avec (en alternance) :
Tony BEN AZOUZ, Eliot BLAISOT, Antoine BOBBERA, Marion CADOR, Pablo CHERREY-ITURRALDE, Roméo GARE,
Fantine L, Valentin LACOUTURE, Guillaume LE DUFF, Jenny MIRALTO, Lola ROSE
Reprise le 11 octobre 2025
Au 13ème Art
Il est des (super)productions qui cherchent à tout prix à sortir un “grand” spectacle à chaque saison et à grand coup de matraquage médiatique pour faire bouffer de la soupe au public… Des productions s’entourant toujours d’auteurs compositeurs qui ont des contraintes de temps et qui servent donc des textes insipides calés (et encore pas toujours) sur une musique pauvre et qui est souvent un copié-collé de la trame du précédent succès ou navet… Et puis, il y a les productions qui sortent un nouveau spectacle quand ce dernier est prêt à être présenté, quand le travail de plusieurs années porte ses fruits et que la petite graine d’où est née l’idée est devenue un VRAI grand spectacle avec tout ce qu’il faut de textes et de musiques travaillés et arrivés à maturité pour pouvoir être présenté aux spectateurs ! Double D Productions, Julien SALVIA et Ludovic-Alexandre VIDAL sont de ces amoureux du métier. Rien d’étonnant alors que leur dernier bébé soit si bien accueilli par un parterre multigénérationnel. On n’en est pas moins stupéfait par tant de qualité ! Quand on veut faire les choses bien, on ne bâcle rien. On resent l’envie qu’ont eu les auteurs de bien faire, de plaire à tous et se faire plaisir en même temps.
Mais revenons à l’esprit voulu de rendre la scène accessible à toutes les catégories d’âges. Dès l’entracte, les plus jeunes partagent déjà leur ravissement avec leurs parents, soulignant qu’ils aimeraient être copain avec Tom Sawyer, Huckleberry Finn ou Becky Thatcher et que Joe L’indien est vraiment méchant. Quant aux adultes, ils ne boudent pas leur plaisir de faire découvrir cet univers populaire du roman de Mark TWAIN racontant à leurs enfants que c’est histoire qu’ils lisaient ou dont ils regardaient la série animée lorsqu’ils étaient eux-même plus jeunes. On assiste à un vrai moment d’échange et de complicité à la sortie de salle.
Et là on ne s’y trompe pas, c’est aussi que la ribambelle d’enfants venue applaudir Les Aventures de Tom Sawyer reste sagement attentif pendant les deux heures de spectacle. Il faut dire aussi que l’histoire est écrite de façon à maintenir leur attention, passant ainsi de scènes d’actions à des scènes de la vie quotidienne afin de casser le rythme.
Et à propos de rythme, parlons de la musique ! Quel plaisir de retrouver des sonorités “broadwesques” à l’époque de son âge d’or mêlées à des sons plus contemporains où se mêlent pop music, musique de cabaret jazzy (et parfois même un peu de “Toy Story”, non ?)… Le manque d’underscore ne se fait pas ressentir grâce à l’habile utilisation de thèmes musicaux récurrents, dont Michel BERGER, savait user dans Starmania, comme “Saint Peterburg-Mississippi” ou “Ma Grande Aventure”.
Du côté de la chorégraphie, c’est du aussi du bel ouvrage, on retiendra notamment la scène de la peinture. Rien d’étonnant puisque c’est Johan NUS qui en signe les pas. Et comme si ça ne suffisait pas, les créatifs se sont, en plus, payés le “luxe” de s’offrir Juliette AZZOPARDI pour la scénographie, maîtresse incontestée dans ce domaine. Quant à la mise en scène, David ROZEN sait toujours apporter la juste dose nécessaire pour laisser le public travailler son imagination. Chaque tableau est très différent du précédent et s’apprécie dans son ensemble autant qu’il s’apprécierait de façon isolé. On se croirait tantôt sur un happening de Main Street USA à Disneyland, tantôt à naviguer sur les flots du Mississippi ou dans un saloon d’une époque révolue. Les décors d’Eric KLATT sont, comme à l’accoutumée, colorés et à mi-chemin entre réalité et film d’animation. Enfin, les toiles peintes sont chaleureuses et invitent au voyage.
Chaque artiste s’emploie ici à rendre son personnage crédible et incarné ! L’intention est donnée, et les conseils des créatifs y sont certainement pour quelques chose.
Les deux actes se distinguent par un état d’esprit différent. Le premier davantage tourné vers la camaraderie et l’aventure alors que le second devient plus emprunt d’émotions intimes et aux valeurs morales. Vous ne manquerez d’ailleurs pas d’avoir la gorge serrée ou d’y aller de votre petite larme.
L’histoire
1848. Saint Petersburg, sur les bords du Mississippi.
Tom Sawyer est un jeune adolescent insouciant qui rêve de liberté et d’aventure. Mais dans cette petite ville des Etats-Unis, Tom est vu comme un petit vaurien avec de mauvaises fréquentations comme Muff Potter, l’alcoolique du village. Sa tante Polly, qui l’a recueilli tout comme son frère Sid à la disparition de leurs parents, tente tant bien que mal de l’élever du mieux possible.
Alors qu’il fugue de chez sa tante, Tom rencontre Huckleberry Finn, jeune marginal qui vogue le long du Mississippi à bord de son radeau.
Un soir, alors que Tom et Huckleberry se trouvent dans un cimetière, ils sont les témoins d’un meurtre : Joe l’Indien, un malfrat tout juste arrivé en ville, y découvre une carte au trésor grâce à l’aide de Muff Potter, et tue le gardien du cimetière en le poignardant. Joe l’Indien laisse Muff se faire accuser du crime à sa place…
Tom et Huckleberry sont les seuls à connaître l’identité du véritable coupable mais ils se sont juré de ne rien dire afin de protéger leur propre vie. Parviendront-ils toutefois à faire innocenter Muff Potter en découvrant le trésor avant Joe l’Indien ? Tom parviendra-t-il à gagner l’amour de la belle Becky Thatcher, la fille du juge du village, sans mettre en péril son amitié avec Huckleberry ? Gagnera-t-il enfin le respect de sa tante et de tous après toutes ces péripéties ?
Crédit Photo : Maxime Guerville
SITE OFFICIEL
BILLETTERIE
Aurélien.
Comments