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Zoé (et maintenant les vivants) | Le Monde Du Cinéma

Zoé (et maintenant les vivants)

Zoé (et maintenant les vivants)

De : Théo ASKOLOVITCH

Mise en scène : Théo ASKOLOVITCH assisté de Flavien BEAUDRON et Mathilde NGASI

Collaboration artistique : Marilou AUSSILOUX

Son : Samuel CHABERT

Lumières : Nicolas BORDES

Régie : Antoine REIBRE

Costumes : Juliette CHAMBAUD

Avec :

Théo ASKOLOVITCH, Marilou AUSSILOUX et Serge AVEDIKIAN

Au Théâtre de la Bastille

Jusqu’au 5 décembre 2025

Picto étoile | Get-picto
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C’est dans une salle archi pleine que se joue Zoé (et maintenant les vivants) n’en déplaise aux geignards : « Oui, le théâtre en ce moment, c’est compliqué, Bla Bla Bla… ». Non, le public est simplement devenu plus attentif aux détails et ne pardonne pas que certaines choses soient négligées (notamment le son). La qualité n’a pas de prix et ce qui fonctionne n’a pas besoin de s’afficher en quatre par trois dans les stations de métro. Zoé (et maintenant les vivants) en est la preuve ! Une salle comble, ça se mérite sans renfort de matraquage médiatique.

Théo ASKOLOVITCH confirme son statut d’auteur contemporain avec cette dernière création. C’est foutrement bien écrit tant dans la construction que dans la mise en scène. Ajoutez à cela un jeu parfait pour les trois comédiens et on a le combo gagnant. Ce n’était pourtant pas gagné puisque la pièce rassemble tout ce qu’on déteste : comédiens microtés, écran surdimensionné et quatrième mur brisé ! Pourtant, à aucun moment, ces points-là ne dérangent. Au contraire, l’écran, par exemple, n’est pas utilisé, comme souvent ailleurs, pour cacher un manque de décor et/ou d’imagination, il intervient ponctuellement comme une sorte d’accessoire ou de support littéraire. Son utilisation est excellente. Elle l’est encore davantage quand cet écran est associé harmonieusement avec la lumière. On note, d’ailleurs, une utilisation de la lumière intéressante puisqu’elle souligne les personnages selon des angles bien étudiés. Concernant le son, il est si bien géré, particulièrement sur le volume qu’on se demande parfois s’il vient de la rue ou des enceintes. On aura cette question sans réponse sur un son de cloches. Pour finir sur l’aspect représentatif, les costumes sont un choix tout aussi bien pensé surtout lorsqu’il symbolisent un sentiment, une plaie béante.

Tout cela, c’est bien mais si le récit ne suivait pas, ce ne serait que de la poudre aux yeux. Comme on le disait, Théo ASKOLOVITCH confirme son statut d’auteur brillant. On passe d’une scène à une autre de manière surprenante. On ne plonge jamais dans le voyeurisme. Le deuil est envisagé de plusieurs façons passant de résilience à célébration. L’utilisation du blanc antinomique de la couleur du deuil est un bon exemple de ce que ce deuil transfigure dans le texte. On est souvent abasourdi de tel ou tel moment d’éclat contenu ou de timide tendresse.

Zoé (et maintenant les vivants) est un des rares spectacles à ouvrir le cœur sans pudeur et à retourner le public de bien des détours. Un plaisir pour l’âme qu’est ce spectacle immersif mais pas intrusif !

L’histoire

“Pour sa deuxième création, Théo Askolovitch poursuit son exploration autobiographique en abordant le thème du deuil, dix ans après la perte de sa mère. Sur scène, il est accompagné de Serge Avédikian et de Marilou Aussilloux, qui interprètent son père et sa sœur.
Ensemble, ils partagent leurs souvenirs en riant, saisi·es par l’inévitable vertige de l’absence. Dans un décor réduit au minimum et une adresse directe, les récits de chaque membre de la famille s’entrelacent : l’annonce de la mort, l’enterrement, les rites religieux, puis la vie d’après. Les versions diffèrent, les tensions apparaissent, l’amour et la tendresse réparent, doucement.
Si le deuil est au cœur de la pièce, Théo Askolovitch rend avant tout un formidable hommage à la vie et à la puissance de celles et ceux qui restent.”
Laure Dautzenberg

SITE OFFICIEL

BILLETTERIE

Aurélien.

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