Spectacle

La plus précieuse des marchandises (Critique)

La plus précieuse des marchandises

de : Jean-Claude GRUMBERG

Mise en scène et adaptation : Charles TORJMAN

Collaboration artistique : Pauline MASSON

Scénographie : Vincent TORDJMAN

Création et réalisation vidéo : Quentin EVRARD, Thomas LANZA, Nicolas MAZET et Vincent TORDJMAN

Création lumières : Christian PINAUD

Création sonore : Vicnet

Costumes : Cidalia DA COSTA

Avec : Eugénie ANSELIN, Philippe FRETUN et la participation de Julie PILOD

Au Théâtre du Rond-point

Jusqu’au 17 octobre 2021

Le rond-point présente ici un conte moderne pour adultes. Un conte ? Oui et non ! Si la construction évoque un conte. il n’est nulle question de chimère. Pourtant, derrière cette noiceur de l’époque, se trame une sorte de féérie… Un paradoxe sur lequel les deux comédiens jouent du début à la fin.

Le rideau s’ouvre sur un décor étrange qui ne cessera jamais de nous suprendre. La musique et tout l’univers sonore renforcent cet effet fantastique. La vidéo parachève de poser cette ambiance veloutée et noire.

Onirique et conceptuel, ce spectacle insolite nous enchante.

Un parcours presque marmoréen semé d’embûche à l’issue surprenante.

L’histoire

« Tandis qu’agonisait l’humanité. »

Hiver 1942, un train passe… On balance du wagon un petit paquet enveloppé dans un châle de soie rare. C’est une petite fille de la tribu des « sans-cœur », ceux qui « voyagent gratos en convois spéciaux ». Pauvre Bûcheronne et Pauvre Bûcheron ramassent le paquet dans la neige, ils apprivoisent la môme. Elle deviendra pour eux « la plus précieuse des marchandises ». Grand Prix de l’Académie française et de la SACD, Moliérisé, Césarisé, auteur de L’Atelier, Jean-Claude Grumberg compose un conte féerique qui contient son œuvre tout entière. Par le poème, dire encore et comprendre la barbarie humaine, avec drôlerie et distance, en espérant y voir un peu plus clair dans l’atrocité. L’ironie comme la poésie mettent en demeure de penser, et sauvent peut-être du chagrin.
Crédit photo : Antoine de Saint-Phalle