Rencontre avec Stephen Dorff, acteur de TRUE DETECTIVE Saison 3

  • Diffusion : A partir du 14 janvier à 21h sur OCS City en US+24
  • Réalisé par : Nic PIZZOLATTO, Daniel SACKHEIM, Jeremy SAULNIER
  • Avec : Scoot McNAIRY, Stephen DORFF, Carmen EJOGO, Mahershala ALI, Deborah AYORINDE
  • Genre : Policier

 

Synopsis – True Detective (Saison 3)

Dans cette troisième saison, le détective Wayne Hays (incarné par Mahershala Ali) enquête sur un crime macabre commis au coeur des monts Ozarks, dans l’Arkansas. Une affaire qui le hante pendant plusieurs années, puisque l’histoire s’étale sur trois décennies.

 

Le Monde du Ciné faisait partie des quelques médias conviés dans un luxueux hôtel parisien, pour une table ronde avec Stephen DORFF (vu dans Blade, Public Enemies ou encore Somewhere), qui interprète Roland WEST dans la nouvelle saison 3 de True Detective.

Vingt minutes d’une discussion chaleureuse avec l’acteur ont suffi à nous convaincre de l’intérêt de cette saison 3.
La projection de l’épisode 1, organisée en grande pompe par OCS, a parachevé cette impression !

Après une première saison culte, se déroulant en Louisiane, portée par le duo Matthew MC CONAUGHEY, Woody HARRELSON et une saison 2 moins aboutie, multipliant les personnages et délaissant son mysticisme rural, le thriller policier revient avec cette saison 3, située en Arkansas et portée notamment par Mahershala ALI (oscarisé pour Moonlight). Qu’on se le dise : True Detective est bel et bien de retour !

Pouvez-vous nous parler de votre personnage, Roland WEST ?

C’est un cowboy ! Roland serait probablement devenu cowboy s’il n’était pas enquêteur ! Sa manière de s’habiller reflète son amour pour la culture Western.
Roland a grandi dans le milieu du rodéo, il a fait la guerre du Vietnam mais il était mécanicien. Il n’a donc pas tellement été au cœur de l’action !

C’est un personnage passionnant à jouer car il possède une palette très riche. Il peut être dur, sensible, drôle ou tendre. Il n’aime pas voir les gens souffrir, en particulier la famille de la victime. Mais c’est aussi un type assez intense qui garde beaucoup de choses en lui.
C’est un personnage tellement dense ! NicPIZZOLATTO, créateur de la série (ndlr)- nous a fait un vrai cadeau à Mahershala ALI et moi !

Le personnage de Mahershala est plus taciturne à première vue mais il possède aussi des subtilités incroyables et se révéle tellement touchant suite à sa perte de mémoire.
Roland qui était son équipier dans les années 80, est ensuite promu chef dans les années 90, il se passe beaucoup de choses pour ce personnage.

C’était très excitant à jouer car tous les jours, il y avait une montagne de dialogues et de scènes. Nous n’avons jamais pu lever le pied, il y avait toujours un nouveau challenge ! Un tournage de film dure parfois 7 semaines. Là, c’était un tournage de 7 mois qui a été très intense !

Comment s’est déroulé le travail avec Nic PIZZOLATTO, connu pour la précision de son écriture et de ses scénarios ? Vous sentiez-vous libre d’improviser ?

Parfois oui mais c’est le tournage le plus strict en terme de respect du texte que j’ai pu faire pour l’instant.
Cela dit, ce n’est pas un problème, c’est même important, je pense, vu la façon dont Nic écrit.
Le phrasé du personnage est tellement musical avec lui ! Il possède un rythme bien particulier.
Si je m’étais permis d’en sortir en partant en impro, cela aurait sonné faux car j’aurais perdu le fil. Je voulais donc interpréter au mieux ce qui était écrit.

Quand j’avais des propositions, j’allais voir Nic et on travaillait ensemble sur la réplique, parfois il adorait et parfois non.
Il s’est montré vraiment ouvert à ce sujet, c’est juste que le scénario est tellement brillant…
Moi qui ai l’habitude de malmener les scénarios, en arrachant des pages, en inventant de nouvelles répliques, c’était inédit, cette fois, j’ai dû m’adapter (rires) !
J’ai eu l’impression de jouer un texte de théâtre et c’était cool car je n’avais jamais fait ça auparavant !
Quand on préparait la série, au fur et à mesure que je recevais les scripts, je n’en revenais pas, j’étais surexcité !
Passer autant de temps avec ce personnage, dans un scénario de cette qualité…
J’ai été soufflé par le rapport à la mémoire, les trois temporalités différentes, la relation entre Wayne et Roland, l’émotion ! C’est un récit tellement ambitieux !
Je savais que Nic était un grand auteur mais il a passé 3 ans à développer ce scénario qui, pour moi, est un chef-d’oeuvre !

Pour vous montrer jusqu’où Nic peut aller : il ne nous a pas donné le script du dernier épisode !
Nous n’avions aucune idée de comment allait se finir l’histoire, c’était une première pour moi. Quand il a fini par nous le remettre, nous étions aux anges !
Je ne peux évidemment rien vous dire mais… ça devient vraiment dingue à la fin !

Avez-vous ressenti une certaine pression due au succès de la première saison et à la déception suscitée par la deuxième ?

Non, vous savez, la seule pression que j’ai ressenti était de faire de mon mieux pour rendre justice à ce personnage incroyable !
J’avais évidemment adoré la saison 1, son jeu d’acteur, son côté sombre, l’ambiance de la Nouvelle Orléans, la construction de la série semaine après semaine… Je me suis dis, « c’est la meilleure série depuis Les Sopranos !».

Je n’ai pas vraiment pu suivre la deuxième saison car j’étais en voyage et en tournage à cette période. Elle est sortie peut-être un peu trop rapidement après la première mais elle était tout de même bien faite !
Quand j’en ai parlé à Nic, il m’a dit que chaque saison est comme un de ces bébés et qu’il tenait autant à chacune !

Les premiers avis autour de cette nouvelle saison sont très bons.
Tout le monde parle d’un retour aux sources de True Detective et j’ai vraiment hâte que le public la découvre !

 

Clément

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