Prévert (Critique)

Prévert

Accordéon, cuivres, percussions : Scott TAYLOR

Clavier, cuivres, scie musicale, bruitages : Pierre PAYAN

Guitare : Serge BEGOUT

Avec : Yolande MOREAU et Christian OLIVIER

 

Jusqu’au 10 février 2019

Au Théâtre du Rond-Point

C’est toute la poésie et la justesse des mots de Prévert qui nous sont ici retranscrites.
Les plus belles répliques réunies dans un seul spectacle de théâtre musical où l’orchestre magnifie les deux comédiens défendant déjà ardemment la prose et les vers de PREVERT. Tout sonne juste de l’orchestre aux effets visuels en passant par les jeux de lumières du plus bel effet… Les sonorités employées que ce soit dans le ton ou dans le timbre de vois, l’accent, le rythme, l’écho donnent un côté lancinant des plus agréables, relaxant parfois, même ! C’est simple, les voix de Yolande MOREAU et Christian OLIVIER deviennent mystiques ! Derrière un petit côté « Brute de décoffrage », ils ne récitent pas un texte comme on déblatérerait une récitation. Ils vivent le texte. Non ! Ils donnent une nouvelle vie aux textes tricotant une histoire aux mailles bien croisées. Tout est là : Les feuilles mortes, Pour faire le portrait d’un oiseau. On ne nous nourrit pas le cœur et le corps que de PREVERT ou de MONTAND, on a le sentiment d’avoir du BREL, du Grand Corps Malade et tous ces poètes aux vers hachés menus, aux syllabes bien découpées et aux punchlines intemporelles.

L’ombre bienveillante de Jacques PREVERT plane au dessus du plateau approuvant ce qui se joue chaque soir au Théâtre du Rond-Point.

 L’histoire

Je voudrais tant que tu te souviennes.
Yolande MOREAU, hors famille Deschiens, et Christian OLIVIER, hors Têtes Raides, croquent leur portrait de Prévert, tendre anarchiste, poète au langage déstructuré, génie des inventaires avec ratons laveurs. Hommage libre et fervent à la liberté du poète.

Il est l’ami de la famille, mais on le connaît mal. Chacun fait son portrait de PREVERT depuis l’école. Le cancre, l’oiseau à dessiner, les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle… Yolande MOREAU, loin de la famille Deschiens, et Christian OLIVIER, hors du groupe Têtes Raides, croquent leur portrait du grand frère, Jacques, tendre anarchiste, poète au langage déstructuré, génie des inventaires avec ratons laveurs. Trois musiciens les accompagnent. La comédienne chante et le chanteur joue. Les souvenirs des récitations se transforment en moments de grâce. Une table basse, des instruments et des feuilles volantes, quelques fantômes de vers libres… Je suis comme je suis ; La Grasse Matinée… Rires, tragédies des existences sans éclat, les poèmes du dialoguiste des Enfants du Paradis et de Drôle de drame hissent les vies ordinaires au rang de chefs-d’oeuvre.
Comédienne et réalisatrice, Yolande MOREAU signe au cinéma Quand la mer monte et Henri. Elle rencontre Christian OLIVIER en Suisse, lors d’une exposition sur Jacques PREVERT. Il compose dès lors sur les poèmes de l’homme à la casquette et au mégot des musiques nouvelles. Il chante avec Yolande MOREAU, truculente et griffeuse. Ils font entendre Étranges étrangers, où PREVERT épingle le racisme et la fraternité, vers brûlants d’actualité. Christian OLIVIER et Yolande MOREAU, égérie d’un PREVERT qui a eu tort de mourir avant de la rencontrer, signent un hommage libre et fervent à la liberté du poète. Pierre Notte

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Aurélien.

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