L’invention de nos vies (Critique)

L’invention de nos vies

D’après le roman de : Karine TUIL

Adaptation : Johanna BOYE et Leslie MENAHEM

Mise en scène : Johanna BOYE assistée de Stéphanie FROELIGER

Costumes : Marion REBMANN
Lumière : Cyril MANETTA
Scénographie : Caroline MEXME
Musique : Mehdi BOURAYOU
Chorégraphie : Johan NUS 

 

Avec :

Mathieu ALEXANDRE, Yannis BARABAN, Nassima BENCHICOU, Valentin DE CARBONNIÈRES, Brigitte GUEDJ, Kevin ROUXEL et Elisabeth VENTURA 

 

Au Théâtre Rive Gauche

Jusqu’au 23 novembre 2022

Avec un personnage principal séducteur, beau parleur, sans foi ni loi, L’invention de nos vies est une sorte de Dom Juan contemporain. A cela prêt qu’il tend à nous être présenté comme un thriller palpitant. Dès les premières répliques, on est invité à monter dans le manège d’un ténébreux Sam Tahar, l’individu autour duquel tourne ce récit. Un tour de manège qui prendra, en termes d’émotions, des allures de montagnes russes ascensionnelles.

Il y a une sorte d’ironie intéressante à faire jouer un personnage arabe qui se fait passer pour un juif à un comédien possédant un nom à particule. Le défi est brillamment relevé avec un charisme éclatant. Il donne littéralement de sa personne et arrive aisément à nous faire prendre en pitié un être qui tend à être détestable. La troupe des comédiens est exceptionnelle de justesse !  Comme galvanisée par le niveau de jeu rare d’un nouveau Belmondo : le magnifique Valentin DE CARBONNIERE et par la mise en scène de Johanna BOYE. Cette dernière nous a habitué à ce fait. Elle reste douée pour toujours mettre l’accent là où il faut.

L’action se déroule comme une valse. Un parti pris certainement voulu pour illustrer les volte-face et changements de rythme qui peuvent faire perdre pied à l’usurpateur. A se moquer des religions, on se demande si on assistera à la chute de cet Icare ultramoderne, antihéros qui chercherai presque la déification.

L’invention de nos vies est un carrousel à prendre en marche qui vous donnera un goût de reviens-y !

L’histoire

Avec un mensonge on peut aller très loin, mais pas en revenir…

Quand Sam Tahar a emprunté l’identité de Samuel, son ex meilleur ami, pour partir à New-York, faire une brillante carrière dans un prestigieux cabinet d’avocats, épouser la fille du principal associé et intégrer ainsi une des familles juives les plus puissantes du pays, il n’imaginait pas que son passé d’enfant des cités, révolté, violent, sans repères ni avenir, franchirait l’océan pour le rattraper et révéler le fragile château de cartes de son existence, au sein duquel il se croyait pourtant à l’abri…

 


Crédit Photo : Fabienne RAPPENEAU

SITE OFFICIEL

BILLETTERIE

 

Aurélien.

Reply

Leave a comment.