Je Vole… et le reste je le dirai aux ombre (Critique)

Je Vole… et le reste je le dirai aux ombre

De : Jean-Christophe DOLLE

Mise en scène : Clotilde MORGIEVE et Jean-Christophe DOLLE

Musique : Collectif N.O.E

Scénographie / Costumes : Marie HERVE

Magie : Arthur CHAVAUDRET

Lumières : Cyril HAMES

Son : Soizic TIETTO

Plateau : François LENEVEU

Manipulations : Noé DOLLE

Couture : Julia BROCHIER

 

Avec :

Clotilde MORGIEVEPierre CACHIA, Jean-Christophe DOLLE et les voix de Félicien JUTTNER et Nina CAUCHARD

Jusqu’au 28 novembre 2021

au Théâtre 13

 

On se laisse facilement embarquer par cette histoire si obscure soit-elle. Outre une scénographie sensationnelle qui nous fait pousser des « waouh !!! » inconscients et silencieux, c’est l’angle d’approche de l’histoire qui nous intéresse, nous fascine. Et de la fascination, on n’en manquera pas durant cet instant de théâtre. Un des tours de force réside dans le fait que, pas une fois, on ne verra le héros… ou plutôt l’antihéros sur scène. Pourtant, c’est comme s’il était toujours là, présent sur le plateau. On salue la performance des trois comédiens qui offrent un panel d’émotions et de personnages aussi complexes que l’est celui dont il est question dans Je vole… et le reste, je le dirai aux ombres.

On en a vu des spectacles qui s’annoncaient magiques et qui décevaient par une magie trop visible, trop technologique, trop conférencière. Dans cette pièce, c’est le théatre qui prédomine et si les effets magiques sont présents, ils sont bien amenés et bien exécutés. La salle qui retient son souffle sur une seconde qui s’éternise fait une pause pour s’extasier dans ces moments onirique.

Evidemment, en lisant le pitch, on se doute qu’on va être tranbahuté de toutes parts. On ne peut pas imaginer pas à quel point ! Comment d’une histoire sombre, on arrive à offrir un tel moment de merveilleux. Comment un homme, pas sa volonté essentiel d’exister va t-il vriller ? Comment ses ombres vont chercher à l’expliquer comme des voix intérieures qui se dévoilent.

La pièce se déroule sur une seconde. C’est trop court et c’est long en même temps. L’ambiance sonore, souvent faites de quelques notes répétitives, mène la danse aussi intensément que le texte. On retrouve cette répétition nécessaire à plusieurs niveaux de narration et de volonté de symboliser la seconde.

Jamais vous n’aurez vu une pièce sombre aussi lumineuse que Je vole… Le reste je le dirai aux ombres.

L’histoire

Richard n’est pas un homme comme les autres. Habité par des pensées étranges, il est persuadé de posséder des pouvoirs surnaturels. Après avoir commis l’irréparable, interrogé au 36 quai des Orfèvres, il saisit un moment d’inattention de son gardien, pour s’envoler par le vasistas. Cette pièce prend corps dans l’espace de sa chute. Une seconde d’éternité où tout le chaos de sa vie lui revient.

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Aurélien.

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