Enooormes (Critique)

Enooormes

Mise en scène par Emanuel LENORMAND

Avec en alternance Anaïs DELVA, Cécilia CARA, Marion POSTA, Claire PEROT, Dalia CONSTANTIN, Magalie BONFILS 

 

 

Jusqu’au 28 avril 2018

Au Théâtre Trévise

Voici un spectacle pour lequel je vais encore recevoir des insultes pour oser dire tout bas ce que certains pensent tout bas quelque soit les affinités. Parce que lorsque je n’aime pas un spectacle, parfois je décide ne pas écrire dessus et parfois, je décide d’écrire dessus sans langue de bois Contrairement à d’autres qui n’osent pas (de peur de ne plus se voir inviter sur les nouveautés.) J’ai encore l’indépendance nécessaire à ne pas tomber dans le piège de devoir dire que tous les shows sont formidables, excellents… Et puisqu’on parle d’hypocrisie, il y en a eu à la fin de la générale de la part des invités médias comme des personnalités en mal de visibilité montrant leur enthousiasme face aux équipes de ce spectacle et pourtant c’est bien la première fois que je ne vois pas un parterre de vedettes debout sur une générale. Voilà qui en dit long sur le véritable ressenti de l’assemblée. Le public parisien, ce n’est pas le public plus conditionné de Disneyland.
Alors mon jugement est peut-être altéré par la présence de l’imbuvable Anais Delva. N’importe qui ayant eu l’occasion de travailler avec elle vous dira combien elle manque de professionnalisme et confond travailler dans la bonne humeur et travailler comme une enfant gâté à l’humour incertain qui fait perdre du temps à la technique… On passera également son mépris pour son jeune public : quand par exemple, une enfant lui demande un autographe de La Reine des Neiges et que la comédienne souffle d’exaspération. Méprisable avec l’enfant et méprisante avec le personnage qui lui a permis d’avoir un semblant de notoriété. Et dans Enooormes, on ne peut pas dire qu’elle brille par ses talents de comédienne, ni encore moins de danseuse. Au moins, vocalement, ça suit on ne peut pas lui reprocher ce talent ! Ca suit également pour ses deux partenaires, vocalement parlant. Notons le coffre de folie pour Marion POSTA… Pourtant moins applaudie que les deux autres… Ah mais oui, elle est moins célèbre ! En est-elle moins talentueuse ? En aucun cas, et cette Marion sait ce que veut dire « jouer » ! Pour revenir à la danse, aucune des filles ne tient la route sur des chorégraphies pourtant basiques. Quant à la scénographie, un type, d’ailleurs comédien de métier et assistant à la mise à la scène sur ce show, se contente de venir poser les décors à la « V’là que je te pousse » sur la scène en s’improvisant régisseur plateau.

On a cependant de beaux visuels et des blagues visuelles sympas sur les esquisses projetées en fond de scène. On rit, c’est certain même si toute cette comédie est très cliché et n’apporte rien qu’on ait déjà vu sur le sujet. On passe tout de même un bon moment… Mais après, quoi ? Que reste t-il de ce moment deux heures plus tard ? Quel rythme, quelle chanson a t-on retenu, quelle punchline ? Enooormes est un fast show : l’équivalent du fast food, c’est-à-dire pas forcément à la bonne température à souffler le chaud et le froid, tout juste goûteux pendant la consommation, qu’on a déjà oublié deux heures après et qui finit par revenir peser sur l’estomac… Au moins pour la nausée, on est dans le thème.

Et avec ça, on va me comparer, comme ce fut le cas plusieurs autres fois, à un pigiste de Télérama… Et bien , soit ! C’est un compliment pour moi que cette comparaison.

L’histoire

 » Enooormes « , c’est l’histoire de trois femmes… En cloque… trop glauque…

Avec un polichinelle dans l’tiroir… trop  » vieille histoire « . Avec une brioche au four… trop chaud, elles ne sont pas pour… Ah oui ! Enceintes et bientôt… Enooormes. Aidées de seize chansons, elles vont vous confier leurs angoisses, leur impatience, leurs joies. Choisir un prénom pour le bébé, apprendre à changer une couche, supplier pour des fraises, vanter la péridurale, tout cela avec humour, charme et séduction.

 

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Aurélien

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