Elvis (Critique)

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  • Date de sortie au cinéma :  22 juin 2022
  • Durée du film : 2 Heures 39 Minutes
  • Réalisé par : Baz LUHRMANN
  • Avec : Austin BUTLER, Tom HANKS, Olivia DeJONGE, Helen THOMSON
  • Genre : Biopic musical

Synopsis – Elvis

La vie et l’œuvre musicale d’Elvis Presley à travers le prisme de ses rapports complexes avec son mystérieux manager, le colonel Tom Parker. Le film explorera leurs relations sur une vingtaine d’années, de l’ascension du chanteur à son statut de star inégalé, sur fond de bouleversements culturels et de la découverte par l’Amérique de la fin de l’innocence.

 

Le King n’est pas mort ! Ce film en est la preuve. Au travers d’Austin BUTLER, Elvis revit. Le tour de force du film et du comédien réside dans le fait que si on voit que ce n’est pas Elvis à l’écran. Si on sait que ce n’est pas Elvis à l’écran, on a, malgré tout, la sensation qu’il est présent tout au long du film. C’est un exploit du réalisateur et du comédien.

Outre cette performance incroyable, dès le générique, on retrouve l’esprit de Baz LUHRMANN et son crédo de liberté, beauté, vérité et amour. La magie prend vie dès les premières notes. S’ensuivront plusieurs frissons pendant la projection grâce à la richesse des plans qu’on connait du réalisateur, grâce à la bande originale ultra soignée. On notera ainsi le son d’Elvis enrichi de hurlements et de guitares acides. Une ligne de violons sublime sur Can’t help falling in love. Un improbable Fever. Un rap d’Eminem sur du Presley… Outre les titres d’Elvis Presley, le long métrage nous fait également découvrir d’autres sons. Vivement le musical !

On retrouve également l’art et la manière qu’a LUHRMANN de teaser son personnage avec classe. Elvis n’est pas seulement un hommage à l’artiste, il est aussi un hommage aux précédents films du réalisateur qui raconte, ici encore, une faste vie à la bohémienne.

Les genres se mélangent. On voit par exemple le 7ème art cohabiter avec le 9ème art. Plusieurs fois, la pellicule se fait papier de bande dessinée, de journal… Mais surtout chaque plan, chaque scène jouit d’une esthétique différente. Un séduisant maelström d’images.

Mais revenons à BUTLER, ce gars a une aura ineffable. Il fallait trouver le comédien qui dégage une beauté indécente, qui sache reproduire ce sourire du coin des lèvres. Même ses intonations, son accent, ses graves sonnent juste (Préférez la Version Originale.) Il ne joue pas Elvis, il devient Elvis. Il ne joue pas le sex symbol, il devient le sex symbol. Il joue un Elvis fort comme un rock, fragile comme un enfant. Il est lumineux et démonique. Pour reprendre une vieille expression : il crève l’écran avec un regard qui captera quiconque. Ainsi, on peut dire qu’une icône peut donner naissance à une star des décennies plus tard.

Quant à Tom HANKS : Bluffant dans sa transformation physique mais aussi dans un rôle où l’on n’est pas habitué à le voir.

Les gros plans sur les détails, les contreplongées tourbillonantes, les décors admirables, des costumes hallucinants. Plusieurs fois, on est chamboulé…

Baz LUHRMANN ne manque jamais sa cible en nous sortant un chef d’oeuvre tous les dix ans… Plus qu’un chef d’oeuvre, le film Elvis est un monument.


 

Aurélien.

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