Quand on a 17 ans (Critique)

 

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  • Date de Sortie au cinéma : 30 mars 2016
  • Durée du film : 1 Heure et 54 minutes
  • Réalisé par : André Téchiné
  • Avec : Kacey Mottet Klein, Corentin Fila, Sandrine Kiberlain
  • Genre : Drame

De monstres et de dieux

« … Mais la caractéristique de l’âge ridicule que je traversais- âge nullement ingrat, très fécond- est qu’on n’y consulte pas l’intelligence et que les moindres attributs des êtres semblent faire partie indivisible de leur personnalité. Tout entouré de monstres et de dieux, on ne connaît guère le calme. Il n’y a presque pas un des gestes qu’on a faits alors, qu’on ne voudrait plus tard pouvoir abolir. Mais ce qu’on devrait regretter au contraire, c’est de ne plus posséder la spontanéité qui nous les faisait accomplir. Plus tard, on voit les choses d’une façon plus pratique, en pleine conformité avec le reste de la société, mais l’adolescence est le seul temps où l’on ait appris quelque chose. » Marcel Proust

SYNOPSIS – QUAND ON A 17 ANS

Damien, 17 ans, fils de militaire, vit avec sa mère médecin, pendant que son père est en mission.
Au lycée, il est malmené par un garçon, Tom.
La violence dont Damien et Tom font preuve l’un envers l’autre va évoluer  quand  la mère de Damien décide de recueillir Tom sous leur toit.

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Encore un film qui, malheureusement, ne bénéficie pas de la programmations en salles qu’il mérite. Les Cinémas lui préfèreront les blockbusters et pourtant… Il existe encore des cinéastes tels que Gaël Morel, François Ozon ou, ici, André Téchiné, qui ne pensent pas à se regarder le nombril mais qui mettent en valeur, magnifient, chacun à leur façon, les comédien(ne)s. On assiste à une beauté brute de tous les éléments et protagonistes. Pour Sandrine Kiberlain, on a désormais l’habitude d’une telle perfection. Mais quelles découvertes que sont Kacey Mottet Klein et Corentin Fila qui, juste dans leurs regards sont capables de toute une palette d’émotions (haine, peur, insécurité, joie, détresse…). Et c’est, vraisemblablement, caméra au poing plutôt que sur un travelling, que sont tournées les scènes comme en écho à la brutalité pure des sentiments dont il est question. Une pureté présente également dans le choix de lumière et de couleurs du cinéaste : le blanc immaculé de la neige tranchant parfois avec l’obscurité, la brume toujours pour renforcer les ambiances et sentiments de Tom et Damien. Chaque cadre est étudié jusque dans le détail en arrière plan. Un grand film sur l’acceptation de soi, de l’autre et des autres. Le cinéma français (hors comédie affable) a encore de belles heures devant lui.

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note-10

Aurélien

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