Che Malambo (Critique)

Che Malambo

de Gilles BRINAS

Direction Artistique et Chorégraphie : Gilles BRINAS

Lumières : Ryan O’MARA

Avec : Federico ARRUA, Fernando CASTRO, Francisco Matias CIARES, Claudio Daniel DIAZ, Miguel Angel FLORES, Federico GAREIS, Fernando GIMINEZ, Walter KOCHANOWSKI, Facundo LENCINA, Gabriel Adrian LOPEZ, Daniel MEDINA et Matias RIVAS

Jusqu’au 21 avril 2019

Au Théâtre Bobino 

 

Après un prologue singulier : sans annonce… Le tableau d’ouverture est une première explosion. Une explosion de 12 hommes en colère où le regard tient une place au moins aussi primordiale que les pas de danse. Chacun évolue comme un torero dans l’arène tout en jouant des claquettes… Des claquettes, une discipline maitrisée seulement par les anglo-saxons ? Alors revoyez votre copie car anglais et américains ont de sérieux concurrents en Argentine avec une troupe qui, à Bobino, les surpassent de loin !
Le show joue sur la raideur et la souplesse, sur l’aisance et la dureté sous forme de Battle des ghettos de L.A. ou des villas miseria. Si de prime abord, on tend vers une approche qui se veut mécanique, on revoit rapidement notre jugement : sur une musique faite de tambours, rendant l’ensemble encore plus percutant, la mobilité, la torsion et la vitesse des cuisses est inouïe. Cent fois, on craint l’accident devant tant de force et de prise de risques dans les mouvements. Le déhanché viril de cet ensemble exclusivement masculin est soutenu. Quant à la synchronisation et à la dextérité, il n’y a rien à redire.

Bluffant !!!

 

L’histoire

À côté du tango, le Malambo est l’autre danse nationale de l’Argentine, celle qui puise dans la tradition des gauchos de la pampa et transforme l’exubérance physique du cavalier en virtuosité dansée.

Che Malambo est un ballet unique en son genre : telle une horde sauvage, emportée, énigmatique, les danseurs, mi-hommes mi-chevaux expriment toute la virtuosité du Malambo. Ils se défient en frappant les zapateados, battent la mesure et rythment le galop avec le bombo, gros tambour en bois et en peau, et font tourner les boleadores, lassos munis de boules de bois aux extrémités, de façon vertigineuse. Avec une vitalité masculine superbement affirmée, les quatorze artistes offrent du premier au dernier souffle un spectacle vibrant des traditions de la pampa, bien loin des clichés folkloriques.

Une fête rythmique et alternative, sans retenue, sensuelle et puissante !

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Aurélien.

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