Brokeback Mountain (Critique)


Brokeback Mountain

(English review: Click here)

Titres musicaux : Dan GILLESPIE SELLS

Synopsis : Annie PROULX

Textes : Ashley ROBINSON

Mise en scène : Jonathan BUTTERELL

Décor : Tom PYE

Lumière : David FINN

Son : Christopher SHUTT

Supervision des cascades : Kevin McCURDY

Supervision des scènes intimes : Tommy ROSS-WILLIAMS

Directeur de production : Phil WILDING

Chef habilleur : Zeb LALLJEE

Perruques : Sam COX

Cheffe accessoiriste : Lily MOLLGAARD

Coach vocal / Dialecte : Mary IRWIN et Ben FUREY

Casting : Shaheen BAIG

 

Avec :

Rob ALEXANDER-ADAMS, Emily FAIRN, Mike FAIST, Lucas HEDGES, Paul HICKEY, Tom MAHY, Martin MARQUEZ, Eddi READER et Sophie REID

Orchestre :

Sean GREEN, BJ COLEGreg MILLER et MEELIE TRAILL

Jusqu’au 12 août 2023

Au @Soho Place

Vous ne parviendrez pas à retenir vos larmes face à tant de passion. L’amour et ses complexités est exploré avec une intensité criante de réalisme, de vérité. Le jeu de Mike FAIST et de Lucas HEDGES surpasse tout.  Leur sentiments vont au delà même de l’histoire. Ils sont exaltés. On s’attache aisément à leurs personnages. Ils sont débordants d’émotions. On adore la tendresse, de la mignonerie entre les deux garçons. Ils sont touchants.

Pour chaque moment d’intensité, une chanson arrive à point nommé. Chansons aux formidables sonorités douces-amères…  L’interprétation d’Eddi READER se veut pénétrante dans ses balades apaisantes aux accents country. Ses mélopées, souvent soulignées par l’harmonica, nous transbahutent dans notre intimité. Les titres nous bercent comme l’amour peut bercer d’illusions. Notons d’ailleurs que le show n’est pas radin sur les chansons.

On ne peut s’empêcher de complimenter également Emily FAIRN pour sa capacité à se rendre aussi tiraillée qu’humaine dans sa posture de femme bafouée.

Le décor, devrait-on dire le paysage sur certains aspects, est naturel. Authentique aussi par l’utilisation de matériaux patinés. Les détails y sont intelligents.

Les répliques et la mise en scène sont cinglantes quand ils faut. Certains moments semblent survolés pour ne pas dire bâclés mais ce n’est que pour magnifier la scène un instant plus tard. La pièce a ce pouvoir de nous faire retenir nos émotions jusqu’à l’explosion. Un peu à la façon des protagonistes dont chaque pensée doit être retenue en un secret bouillonnant jusqu’à son jaillissement hors de contrôle. On en est collé au mur. Epoustouflant !!! Et en même temps, On rit plus souvent qu’on ne croit.

Le spectacle est proche du film original tout en s’en éloignant par certains aspects avec notamment l’intégration d’un rôle supplémentaire mais pas superflu pour autant. C’est même tout l’inverse pour ce Ennis plus âgé : une réussite marquante. Les quelques longueurs du film d’Ang LEE ont été effacées subtilement.

Tels des ricochets, on va de contemplations en contemplations.

Brokeback Mountain est une pièce musicale coup de poing à faire ranimer n’importe quel cœur. Il réveille la conscience.

 

 

Crédit photo : Manuel Harlan (avec l’aimable autorisation de la production)

L’histoire

Wyoming 1963 : un paysage sauvage où les gens vivent dans une extrême pauvreté rurale au sein de petites communautés, insulaires et conservatrices. Lorsqu’Ennis et Jack acceptent un emploi sur la montagne isolée de Brokeback, toutes leurs certitudes changent à jamais lorsqu’ils s’enfoncent dans des émois inattendus et de plus en plus profonds.

Les magnifiques chansons country et western de Dan Gillespie-Sells tissent un lien déchirant avec ce récit intense d’un amour irrésistible et caché qui s’étend sur vingt ans et ses conséquences tragiques.

 

SITE OFFICIEL

BILLETTERIE

 

Aurélien.

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