A Streetcar named Desire (Critique)

A Streetcar named Desire

(English review: Cliquez ici)

De : Tennesse WILLIAMS 

Mise en scène : Rebecca FRECKNALL assistée de Claire O’REILLY et de Tatenda SHAMISO

Décors :  Madeleine GIRLING

Costumes : Merle HENSEL assistée de Helen JOHNSON

Lumières : Lee CURRAN assisté de Hector MURRAY

Création sonore : Peter RICE assisté de Ed FERGUSON

Musique : Angus MACRAE

Supervision des combats : Jonathan HOLBY

Coach en langues : Rebecca CLARK CAREY

 

Avec :

Eduardo ACKERMAN, Rob DEMPSEY, Alexander ELIOT, Patsy FERRAN, Gabriela GARCIA, Cash HOLLAND, Francesca KNIGHT, Paul MESCAL, Zach PARKIN, Tom PENN, Constanza RUFF, Jabez SYKES, Anjana VASAN et Dwane WALCOTT

Jusqu’au 6 Mai 2023

Au The Phoenix Theatre London

Si le texte de Tennessee WILLIAMS possède déjà le pouvoir de nous retourner, ce pouvoir est démultiplié dans la mise en scène de Rebecca FRECKNALL. Davantage qu’un tramway, c’est un bulldozer qui va vous passer sur le corps. C’est émotionnellement plus que vous ne pouvez supporter et malgré cela, vous en redemanderez encore. Inquiétant et puissant !

On se croirai si bien à la Nouvelle-Orléans qu’on a l’impression de le voir passer ce tramway. On reconnaît, ici, parfaitement la patte de Rebecca FRECKNALL avec ses personnages gravitant autour d’une scène sur une autre scène plus réduite. Un parti pris qu’on adore dès les premières minutes. On retrouve  une ambiance lumineuse et sonore qui lui réussit si bien. L’esthétisme y est dantesque. L’atmosphère est unique. Les textures, puisqu’il y a là un rendu peu commun en la matière, sont surprenantes.

Pour renforcer encore cette scénographie captivante, on est subjugué par un casting incroyable et riche de talent. Dans l’interprétation que Rebecca FRECKNALL a voulue, toutes émotions passe par l’intérieur des personnages tout en restant visibles de l’extérieur. Chaque artiste fait preuve d’un jeu incroyable. Paul MESCAL est au top de son talent. Il incarne un Stanley aussi inquiétant qu’attractif dans un concentré de testotérone. Il ne récite pas son texte avec majesté, il le vit aussi bien dans son corps que dans ses intonations. Son corps tout entier est habité par un Stanley chimérique qui éblouit tous nos sens. Le côté homme-animal, dans sa rudesse, est particulièrement bien exploité et mis en valeur sans pour autant déshumaniser totalement le personnage. Une telle réussite en deviendrai presque effrayante ! L’homme met une trempe à chaque spectateur.
Il y a dans la déambulation de Blanche une perfection volontairement jamais atteinte. Patsy FERRAN joue, de cette façon, merveilleusement sur le paraître et la perte progressive de contrôle. Elle parvient à dégager une parfaite innocence malsaine en étant le fantôme d’elle-même. Patsy et Paul font une démonstration physique du magnétisme en jouant sur leur polarité opposée. Il sera la force virile, elle sera orchidoclaste.
Quant à Anjana VASAN, convaincante à n’en plus finir, elle nous émeut aux larmes.
Une distribution irréprochable au-delà des mots ! Un casting qui vous fera, maintes fois, assister à des moments de grâce jusqu’au dénouement final au cours duquel la dernière réplique de chaque personnage fait « ouch ! »
On est au summum du talent !!!

A streetcar named Desire dégage, plus que jamais, une intensité débordante grâce à une approche aussi particulière que singulière. Un mélange unique d’authenticité et de surréalisme. Votre p’tit cœur atteindra le point de non-retour. C’est vibrant et déroutant au point de vous laisser sans voix.

Vous quitterez le théâtre avec un étrange sentiment et un seul mot en tête : Géant !

 

The story

Dans une rue de la Nouvelle-Orléans, sous la chaleur torride de l’été, une sœur s’enfonce dans la folie.

Lorsque Blanche rend visite à sa sœur Stella, dont elle est séparée, elle apporte avec elle un passé qui menace leur avenir. Alors que Stanley, le mari de Stella, se rapproche de la vérité, le monde fragile de Blanche commence à se fracturer. La réalité et l’illusion s’entrechoquent et un violent conflit change leurs vies à jamais.

 


Crédit Photo : Marc BRENNER

SITE OFFICIEL

BILLETTERIE

Aurélien.

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